Mon premier Egoyan. Je suis dès le premier abord subjugué par la beauté des plans séquences, notamment ce sublime travelling pendant le générique. Et le reste du film ne dépareille pas. Le cinémascope envoûtant.
Cependant, l'histoire du film ne m'a ni ému, ni interrogé.
Film sur la gestion du pathos de parents en deuil, les différents comportements face à cette souffrance infecte, si difficile à subir, si difficile à dépasser. Finalement, le film ne montre en rien ces beaux lendemains mais le chemin pour y parvenir ou s'en détourner.
N'étant ni parent, n'ayant jamais encore souffert comme ces personnages et surtout n'ayant pas l'envie ou le plaisir cathartique de subir cette souffrance via le cinéma, je n'ai que très peu goûté ce spectacle. Insensible? Non plus. La douceur et l'élégance de la mise en scène a permis que je ne sois pas agressé par le spectacle de l'expression ou la contention des émotions des personnages.
Outre la beauté plastique du film, les comédiens sont en tout point excellents et n'en rajoutent pas - à peu de choses près - dans l'étalage de pathétisme inhérent à ce genre de film mélodramatique, ce qui est heureux.
Alligator
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le 31 déc. 2012

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