De l'influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites par JimAriz
Le titre à rallonge improbable d'un film, tout aussi improbable, de Paul Newman raconte les désœuvrements d'une mère qui essaye, malgré sa marginalité apparente, de se faire une place au seins de la société, en allant aux devants d'échecs à répétition. Ses deux filles, Ruth et Matilda, ont des caractères opposés. Pendant que l'une (Ruth) souhaite se distingué de sa mère, l'autre (Matilda) essaye de prendre un autre chemin, quitte à se marginaliser encore plus. Et au bout du compte on se rend compte que le destin de Ruth est de marcher sur les traces de sa mère tandis que la petite Matilda réussira à s'en sortir
C'est un très beau film qui propose une réflexion sur le destin d'un enfant qui est forcé, ou non, de suivre la voie de ses parents. Et ce titre mirobolant nous dit tout. L'expérience que présente Matilda à la fin du film, n'est autre que l’expérience auquel se livre Newman en réalisant ce film. Les rayons gamma ne représentent rien de moins que le comportement nocif de la mère sur ses filles, les marguerites sont les enfants. Matilda est celle qui, parmi ces marguerites exposées aux rayons gamma,réussit à survivre et en devient même meilleure.
Paul Newman nous livre un film d'une douceur incroyable et, finalement, d'une beauté sans nom. L'interprétation de sa femme Joanne Woodward est impressionnante et se lie parfaitement avec le jeu à l'opposé de sa propre fille, qui incarne la douce Matilda aux cheveux magnifiques, d'un blond qui éclate et qui va parfaitement avec l'image des marguerites. Un très grand film !