Névrose meurtrière
Enfermé dans une maison close, Peter Egermann tue la prostituée avec laquelle il devait passer la nuit puis la viole post-mortem. Le film reconstitue par fragments les jours qui précèdent et suivent...
le 1 sept. 2023
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7
Ingmar Bergman réalise ici un film complexe et passionnant. La structure en puzzle interroge : on se demande parfois où le film veut en venir. Mais une fois l'ensemble achevé, on y discerne un schéma d'une pure logique, qui donne envie de le revoir avec un oeil neuf.
Le film commence par montrer un meurtre brutal, que rien ne semblait motiver. La scène, dans les tons rouges, finit par virer au noir et blanc : réminiscence de la pourpre somptueuse du Ivan le terrible d'Eisenstein?
Viennent ensuite, dans une chronologie éclatée, des scènes expliquant ce meurtre. Mais au fur et à mesure que le film avance se dessinent des causes de plus en plus lointaines, comme si chaque scène ajoutait un sens et permettait d'aller plus loin. On remonte ainsi de symptôme en cause possible, jusqu'à terminer sur une dernière scène en couleur, dans les tons verts cette fois-ci (harmonie voire jeunesse retrouvée, espérance? Le vert peut être tout cela), où un nounours semble terminer le film là où commençait Citizen Kane.
Ainsi De la vie des marionnettes forme un fascinant voyage vers l'innocence perdue, où vont se retrouver les thèmes bergmaniens. Il est dit à l'arrière de l'édition DVD que Bergman compte ce film parmi ses favoris, et si l'on fait l'effort d'entrer dedans, on comprendra sans peine pourquoi.
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Créée
le 10 juil. 2024
Critique lue 16 fois
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le 1 sept. 2023
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