Bonnes intentions, mauvais usage

Film ayant reçu une très grande majorité de critiques trop positives, je me devais d'enfiler mon costume de haters afin de revenir chipoter sur un point. Comme beaucoup de films du genre, Dernier Train pour Busan se sert de ses zombies pour critiquer le système de son pays. Le problème c'est qu'il se prend un peu trop au sérieux, et que paradoxalement, il enchaîne les personnages manichéens, prétendant utiliser leurs traits de caractère pour dénoncer l'ensemble de la société. Mais sa tentative de réalisme très poussée cohabite très mal avec les différents protagonistes et antagonistes trop caricaturaux. Mis à part le père, qui, je l'admet, se révèle être, certes prévisible, mais tout de même intéressant, j'ai vraiment eu du mal à considérer les autres comme de véritables êtres humains, ils ne ressemblaient qu'à des personnages archétypaux composés par un scénariste quelconque dont le but était pourtant de faire passer un noble message, mais de la pire manière qui soit, c'est à dire en prenant le spectateur pour une larve, dans l'impossibilité de réfléchir à quelque chose qui ne soit pas explicitement mentionné. Rien à dire cependant sur les scènes concernant les zombies qui sont très impressionnantes, le film aurait peut être dû se limiter à du simple divertissement plutôt que de tenter d'aller plus loin.