Tu penses mais tu es différente

C'est vraiment pas inintéressant en soi, c'est même un film nécessaire... mais c'est aussi le genre de film qui va encore nous ramener une vague de : hé moi aussi je suis autiste en fait. Des usurpateurs quoi, qui s'autodiagnostiquent un peu tout et n'importe quoi.

Mais bon, le plus grave, dans ce film, c'est-à-quel point, il est peu nourri. La nana met tout un film à comprendre et accepter son cas. Enfin, accepter... elle ne lutte pas vraiment contre en fait. Tandis que le spectateur comprend tout en 5 minutes, tellement c'est appuyé. Et pour le reste... ben on tourne autour du pot. Et quand les amis et collègues comprennent enfin pourquoi cette femme est si différente (parce que visiblement ils n'ont jamais entendu parler d'autistes), après 1h30 de film qui s'éternise sur des quiproquos et autres incompréhensions, ben c'est l'heure de plier bagage... et en plus, ils prennent ça super bien pour la plupart, genre oui on y croit à cette société si mal informée sur l'autisme mais qui, en même temps, accepte vite cette différence.

La mise en scène reste correcte, à mi chemin entre comédie indé et film social, donc on a un côté caméra intrusive mais pas trop, y a la distance typique des comédies pas trop populoche. Les acteurs font un bon boulot. La BO passe.

Bref, c'est un film pour les gens qui n'ont vraiment jamais jamais JAMAIS entendu parler d'autisme.