Le pire n'est jamais décevant, c'est ça qui est fabuleux. Divergente est l'une des pires franchise du genre et lorsque ce troisième film sort après deux navets finis destinés uniquement à un public féminin totalement arriéré, en gros l'adolescente de base qui croit pouvoir s'identifier à la femme forte, mais on va y revenir, et bien j'ai déjà vu tout ce qu'il propose ailleurs. Hunger Games commencé avant, ou bien même La terre brûlée ou je ne sais plus quoi, saga commencée au cinéma bien après Divergente. C'est dire à quel point est déjà vu.


Parce qu'on va être honnête on voit Naomi Watts gouverner la ville, on sait où ça va mener, quels choix vont être pris, etc. Son personnage est calqué sur celui de Julianne Moore dans Hunger Games, prévisible... et désolant. Et puis ce qui se passe en dehors de la ville ressemble quand même vraiment à ce qu'on a vu il n'y a pas si longtemps dans la Terre brûlée... Donc ça n'a strictement rien d'original...


Cependant la franchise s'offre son premier "plaisir coupable", je veux dire qu'on atteint un tel niveau de paresse et de n'importe quoi que je me suis bien marré. Au début je pensais que j'allais assister au même type de film que la dernière partie de Twilight où tout le monde savait, surtout Pattinson qu'ils faisaient de la merde et cabotinait un maximum tout en se foutant de la gueule des répliques. Alors on a juste Miles Teller (le mec de Whiplash) qui semble avoir capté qu'ils faisaient n'importe quoi et qui se lâche totalement niveau nonchalance. Il y a bien le réalisateur qui craque par moment, qui fait tourner dix fois la caméra autour de son héros jusqu'à que le public n'en puisse plus... ou bien filme l’ascension du mur en en faisant des caisses. Ce qui rend le truc totalement délirant par moments... par moments on a l'impression qu'il y a un réalisateur (si si, dingue, une première dans la saga). Bon c'est parce que le réalisateur fait n'importe quoi, mais quand même !


Niveau n'importe quoi les personnages sont assez géniaux on a Zoé Kravitz ou je sais pas quoi qui semble être importante, elle est toujours avec les héros et tout... je ne sais pas d'où elle sort je n'ai aucun souvenir d'elle dans les autres films et là c'est tellement pareil... elle est tout le temps là mais ne dit rien, elle a neuf répliques dans tout le film et des répliques de fou comme "hé" ou bien "je suis désolé". Un vrai rôle de composition... à quoi sert ce personnage ? S'il est chiant et qu'il ne sert à rien... vire le...


Par contre j'ai adoré le fait que l'héroïne du film se retrouve totalement dépossédé de son rôle d'héroïne, toutes les décisions sont prises par des mecs, toutes les idées également, elle, elle ne sert à rien du tout... C'est brillant. J'adore. On a ce genre de bouquin/film qui sont juste là pour capitaliser sur le fait les romans jeunes adultes sont lus principalement par des jeunes filles... et que c'est ce qui se vend le mieux... on rentre dans toute la psyché de l'adolescente, une fille normale, mais combative, tout pour que l'adolescente ne se sente plus pisser (on lui rajoute un beau gosse, qui d'ailleurs a bien fondu niveau muscle pendant ce film, désolé les filles) et qu'elle aille consommer... Mais en fait elle ne sert à rien, elle est juste manipulable pendant que les mecs eux savent prendre les bonnes décisions. Que dirait Freud sur la mère qui retrouve la "raison" en voyant son fils ?


Bref c'est un peu la folie tout ça... je me suis amusé comme un petit fou.


Mais c'est pas fini, le tout est une métaphore on ne peut plus grossière du nazisme avec les purs et les déficients... c'est vraiment la fête ce film, il a tout pour plaire.


D'ailleurs le film ne tient pas la route une seule seconde étant donné qu'on apprend très vite dans le film que les gens de dehors ont introduit des gens "purs" dans Chicago, mais que leur est que des gens "purs" puissent ressortir de Chicago à partir de gens impurs... ce qui n'a aucun sens...
Toutes les explications du film sont assez ratées par ailleurs.


Il faudra cependant admettre que le film ne se termine pas réellement sur un moment de suspens insoutenable et malgré la division du bouquin en deux on a une "vraie fin" avec la résolution d'un problème, ça se tient en tant que film et on a un personnage ambigüe : Miles Teller. Ce qui est déjà pas mal. C'est un peu la fête comme je le disais juste avant.
Pour fêter ça je vais aller écouter du Patrick Sébastien...


Alors j'oublie sans doute des trucs, il y a tellement de choses à dire... mais c'est marrant et désolant en même temps.


(j'ai failli oublier, mais fait important Triss ne porte pas de soutien-gorge)

Moizi
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le 8 mars 2016

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Moizi

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