Et ce n'est pas nouveau (Idiocracy se rapprochant très près de Don't look up). Bien que critiquant Armaggedon, le prémisse et god complex des héros ne sont pas moins absurdes que ceux du film de Michael Bay, sauf qu'ici se trouve justifiés aux yeux des tenants de la culture légitime et bourgeoise (les bons scientifiques rationnels intouchables œuvrant pour le bien commun, qui eux ont le droit de s'énerver). L'idéologie libérale hollywoodienne suinte par tous les aspects dans sa forme la plus intenable, celle de la moralisation. Rien de nouveau sous le soleil (ou la comète), la posture est toujours la même : oui les scientifiques ont raison, oui il faudrait s'alarmer individuellement et uniformément du plus profond de son âme face aux catastrophes à venir pour être dans le vrai, et tant pis pour les situations et affects particuliers de chacun, qui, si trop radicaux ou contraires, sont faux. Que les liens soient évidents avec la situation actuelle d'obscurantisme c'est une chose, mais comme pour la représentation fantasmée du monde médiatique dans France, le décalage par exacerbation de l'absurde et une représentation biaisée (voire datée) des médias, réseaux sociaux en particulier, ne font que renforcer le sentiment de malaise et d'irréalité. Le plus intéressant est de voir les personnages évoluer face aux opportunités qui leur sont présentées, loin de garder une posture messianique irréprochable (le personnage de DiCaprio étant le meilleur de ce point de vue). Quelques vannes sont drôles, mais noyées dans l'humour over the top typiquement américain, ce qui au moins rend ce prêche amusant.