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Un film assez étonnant. Déjà, en le lançant, je m'attendais à une de ces nombreuses versions avec Christopher Lee ; cette version ci se tient seule, sans suite, à l'instar du Dracula de Coppola.

Le scénario n'est franchement pas parfait, loin de là, le film fait la part belle aux incohérences et à certaines facilités, de même que certains éléments de la mythologie de Dracula ne sont pas expliquées et les moins connaisseurs du sujet risquent de ne pas trouver l'action toujours crédible. Toutefois, les personnages sont assez cool et la façon dont on passe d'une scène à l'autre est très brute, comme décomplexée de toute règle de montage.

La mise en scène est le point fort du film. Le réalisateur Dan Curtis mise sur une ambiance glauque à souhait qu'une BO vient renforcer à juste titre. Il y a beaucoup de contemplation dans ce Dracula, mais pas beaucoup de gore ; en effet, le réalisateur semble rechercher un rythme proche du rêve, rejoignant ainsi les ruptures de scènes assez brutales de l'écriture. Rêve oui, mais aussi un peu de cauchemar grâce à certaines scènes fortes. DIsons qu'il s'agit d'un cauchemar merveilleux ou d'un plaisir interdit, l'esthétique un peu kitch mais surtout très belle d'un point de vue de la lumière ne contredira pas cette impression de contradiction.
Les acteurs sont assez bons. Jack Palance est un peu trop bouffi à mon goût mais son interprétation sauve les pots. Il est des scènes assez flippantes finalement où l'on se dit qu'on ne voudrait vraiment pas être à la place du personnage. Je pense notamment à cette scène dans les sous terrains avec ces femmes vampires prenant d'assaut le pauvre homme.

Mais qui est Dracula finalement? On fait souvent référence au personnage historique violent et sanguinaire qu'il aurait été mais il est décrit comme un véritable romantique. Quoique un peu Don Juan aussi, puisqu'il cherche toujours à séduire plus de femmes et fuit sans répit l'église.

Bref, Dracula (1974) est un film agréable à regarder voire à éprouver ; le réalisateur mise davantage sur l'ambiance qu'un scénario bien construit (sans pour autant tomber dans le grotesque de situation).
Fatpooper
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le 27 janv. 2013

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