Le super Saiyan "Légendaire"

Après l’épatant Battle of God et le sympathique Fukkatsu no F, la Toei Animation recommence le cycle avec un troisième long métrage qui se nomme Dragon Ball Super Broly. Les recettes des précédents films furent tellement succulentes que la venue d’une suite fût plus ou moins inévitable. Plus d’un an et demi qui a signé la fin de l’anime, se voit apparaître une suite directe de toute beauté. Plusieurs mois passe après la victoire de l’univers 7 au tournoi du pouvoir, un nouvel ennemi toujours plus éblouissant et démoniaque fait son apparition et signe un arrêt de destruction pour la belle planète bleue.

La trame narrative suit ce qui a de plus classique pour un film de la franchise Dragon Ball. Un nouveau méchant qui a pour but la désolation et l’anéantissement de la race humaine, de nouveaux pouvoirs ou encore une nouvelle transformation toujours plus loufoque. Le retour du vilain le plus populaire de la licence marque les esprits des spectateurs et peut rendre les autres nostalgies. Broly qui devient la grande vedette du métrage présente enfin des traits de personnalité potable et forte intéressante pour le récit. On est loin du vieux méchant au caractère vicieux et cruel. Ici, Akira Toriyama décide de rendre le personnage plus humain et développe un véritable background tout autour de sa vie et des liens avec les saiyans. On suit réellement une intrigue qui porte enfin ses boules et embellit plus l’ensemble du récit et non toujours les antagonistes. La Toei apporte un vent de fraîcheur qui est dans la continuité des précédents volets de la nouvelle saga. L’histoire en elle-même est extrêmement simpliste, mais je ressens quand même des efforts faits pour rendre un projet qui dans les codes sont primaires, mais complémentaires avec une bonne dose de sang neuf. Le découpage et le montage sont une fluidité impressionnante et à aucun moment on ne peut ressentir une lassitude en cours de route. Il se découpe en plusieurs parties qui se passent dans différentes époques de l’univers. Il suit une suite logique allant du passé vers le futur, des origines du peuple de la planète Vegeta jusqu’à l’ère de nos héros favoris. Passé la première heure de visionnage, le film prend une tout autre tournure scénaristique et nous plonge dans une trentaine de minutes non-stop de confrontation qui ne cesse d’évoluer en intensité. Concernant l’aspect esthétique de l’œuvre, c’est une véritable apothéose de l’animation japonaise. C'est de loin à mon goût, la plus belle animation jamais vue de nos jours. Il y a ici un travail de titans qui a été mené par une équipe de passionner avec une intention d’exploser la rétine des curieux. Que ça soit en image de synthèse ou au niveau des effets spéciaux numériques, Dragon Ball Super Broly s’offre une révolution graphique et un upgrade non négligeable qui surpasse en tout genre les derniers épisodes de la série animée. Les antagonistes et les protagonistes de l’histoire obtiennent un suivi plutôt alléchant, même si Broly reste la vedette du long métrage. On marque aussi le retour de Frieza qui signe plus le personnage secondaire et laisse gentiment sa place pour quelqu’un de bien plus fort que lui. L’énorme effet de surprise est l’arrivée du grand et majestueux Gogeta qui officialise sa venue dans l’œuvre canon du maître. Je souhaite remercier les Seiyu japonais qui nous proposent toujours une performance inexprimable et que la version française s’améliore au fil du temps, même s’il reste encore du travail pour égaler le pays du soleil levant. La partie musicale utilisant une playlist 100 % inédite avec des morceaux trépidants, orgasmiques et somptueux comme le morceau Blizzard de Daichi Miura ou bien Gogeta thème rend les combats plus intenses émotionnellement.

En conclusion, La Toei Animation propose à ce jour, un des plus beaux projets d’animation et explose tous les records au niveau des recettes pour l’année 2019. On peut reprocher de toujours suivre le même cheminement, mais cela reste dans l’âme de son créateur et malgré ça, les fanatiques sont toujours au rendez-vous et ne cesse d’accroire d’année en année. On ne peut qu’attendre la prochaine annonce d’une série ou d’un film après avoir vu une pépite aussi délicieuse.