1. L’idéal versus la réalité
Certains personnages arrivent avec le besoin de fuir la civilisation, de vivre librement, d’échapper à des valeurs qu’ils jugent corrompues.
Mais ce besoin crée aussi une fragilité de la structure sociale : lorsqu’ils sont peu nombreux, isolés, sans règles stables, leurs propres besoins concurrents provoquent des tensions internes.
Exemple : le couple philosophique (Friedrich Ritter / Dore Strauch) veut vivre en autarcie, sans attirer de nouveaux venus ; mais d’autres poussent à rejoindre ou à exploiter l’île.
Donc : le besoin d’un pour la liberté/autarcie impose aux autres un cadre instable, et finit par les faire souffrir.
2. Besoins de pouvoir, de richesse, de reconnaissance
L’arrivée de la baronne — personnage incarné par Ana de Armas — symbolise un autre type de besoin : luxe, statut, hédonisme, construction de « son » projet sur l’île.
Ce besoin entre en conflit avec celui des autres, par ex. ceux qui veulent simplicité ou égalité.
Ainsi, les besoins de l’un (la baronne) créent le malheur pour les autres : rivalités, déséquilibres, jalousies, trahisons.
3. Inconsistance morale & écologie de groupe
Le film montre que le plus grand ennemi n’est pas la nature, mais « les autres » dans le sens où chacun, poursuivant son besoin — reconnaissance, autonomie, richesse — finit par nuire à l’autre.
Le besoin de communauté, d’entraide, est écrasé par le besoin individuel de contrôle ou de distinction. Le malheur surgit ainsi dans le collectif.
4. Une utopie qui s’autodétruit
Le projet était « paradis », « nouvelle vie ». Mais le besoin de s’élever, de dominer, de se différencier provoque l’effondrement.
En tout cas, c'est un de mes Mantras depuis des années.