ça revient et ça revient

Une auberge dans un village japonais, son personnel et quelques clients se trouvent prisonnier dans une boucle temporelle de 2 minutes chrono. S'en sortiront-ils ? Je vous laisse deviner et ce n'est évidemment pas le plus important. Le film a eu son petit succès au BIFFF, comme souvent les films dont on n'attend rien et qui sont une bonne surprise.

On n'avait de bonnes raisons de ne pas attendre des merveilles d'un sous sous Jour sans fin dont le dispositif avait été éventé par Comme un lundi il y a quelques mois – et Exit 8 bientôt? Mais quelques bonnes surprises nous attendent: la très bonne idée de proposer une boucle de 2 minutes qui permet de construire une reprise de séquence en temps réel, et ça c'est vraiment chouette. Egalement le twist final qui est (un peu) amusant et aussi absurde que le reste du propos.

Par contre, la dérive du film pourtant bref dans les relations entre les personnages ne m'a pas convaincu et encore moins intéressé. On va vers l'anime ou le drama un poil naïf, et le côté mignon-pouvoir de l'amitié est rapidement lassant – soit un tiers du film qui a suscité ma curiosité. A mettre au débit également du film une esthétique initiale franchement moche: filmé à l'appareil photo avec des variations de lumière et de point, ça "pompe" souvent à l'image.

Le film est ainsi moyennement maîtrisé est sympathique, mais pas franchement abouti non plus.