"Encore heureux qu'on puisse se payer un grand studio tout en étant fauchés."

Encore Heureux (2016) est une comédie sociale mainstream qui raconte l’histoire d’une famille de bourgeois qui se retrouve dans la dèche car le père, interprété par Edouard Baer, a perdu son travail ; alors que sa femme (Sandrine Kiberlain) se met à voler à l’étalage avec la complicité de leurs enfants, celui-ci se lance dans la vente de meubles en ligne avec ce qu’il trouve dans les poubelles, jusqu’au jour où sa fille lui fait vendre une lampe de grande valeur qu’elle a volée à leur voisine brutalement décédée, ce qui les fiche un peu plus dans de beaux draps.

Même s’il m’est difficile de ressentir de la pitié pour une famille qui, même avec des soucis d’argent, a le luxe de vivre dans un appart de 20m2 à Paris, je trouve les quatre personnages principaux sympathiques. Sandrine Kiberlain, grande habituée des rôles de bobo, est dans son élément, au même titre qu’Edouard Baer qui livre une prestation acceptable. Idem concernant les enfants, notamment la jeune fille. En revanche, je n’aime pas du tout la morale véhiculée, comme quoi tous les moyens sont bons à la survie d’une famille, même les plus abjects. S’il avait été question d’une famille de nécessiteux rattachable, j’aurais pu comprendre, mais là…

En plus, certaines choses ne tiennent pas la route :

Puis de quatre, je suis désolée mais la résolution de fin est archi-grossière car elle fait passer les protagonistes secondaires pour des débiles facilement bernables et ça, je ne cautionne pas ! Je veux dire, si les quatre n’avaient pas été des blancs, je suis sûre que les flics ne les auraient pas lâchés d’une semelle pour une affaire pareille !

En définitive, Encore Heureux est un film ni bon ni mauvais, c’est pourquoi je lui donne 5/10.