Le film d'auteur que je ne compte pas revoir...

Attention, je vais considérer que vous avez vu le film pour écrire cette critique, je vais dévoiler mon interprétation de la chose vers la fin de ce texte, donc vous êtes prévenus!

Un film plus qu'étonnant, que se soit dans le fond ou dans la forme.
Ce film posant Jake Gyllenhaal à lui même, ne m'a vraiment pas convaincu, bien qu'il a des qualités indéniables il souffre de quelques petites choses qui m'ont fait revoir mon jugement à plusieurs reprise. Après la scéance, je ne savais pas si jamais passé un bon ou mauvais moment devant ce film, nous allons donc voir de quoi il retourne:

Premièrement je salut la performance des acteurs, Jake Gyllenhaal, dans le rôle principale est plutôt bon. Il ne va pas faire une véritable prouesse, comme dans "Volte/Face" avec les géniaux Travolta et Cage, mais il reste plus que crédible dans ces deux rôles et il joue à merveille deux personnages différents. Bien que, il soit possible de se demander qui est qui sur quelques scène, mais ce soucis viendrais plus de l'esthétique et/ou de la mise en scène du film à mon avis. Sarah Gadon, joue également à merveille son rôle de femme, portant un enfant de 6 mois, puis Mélanie Laurant... N'a pas assez de scènes pour dévoiler son tallant, je la qualifierai donc seulement de ravissante. Ce qui est étrange, car avec seulement trois acteurs et deux heures de film je pense qu'il y aurait plus eu moyen de la développer...

D'ailleurs 2 heures... Qui passeront plus ou moins rapidement.
C'est un film d'auteur, il est donc naturellement d'une lenteur fantastique, et bien des personnes pourraient s'endormir devant. Néanmoins, je pense que ce partie prix avait pour but de transmettre la présence d'un danger, tout au long du film. Même des les premières minutes, que ce soit de part la mise à scène très molle, les jeux de caméra très lents et la musiques, tantôt calme tantôt angoissante, on sent un véritable danger planer et c'est une réussite des plus fantastiques. Faire durer cette tension pendant 2h, est un véritable exploit, car ça nous donne envie de nous investir un peu plus dans le film... Néanmoins, la découverte des personnages et l'avancé scénaristiques en soufres lourdement!
Il faut clairement se sentir d'aller le voir, j'ai vu des personnes sortir d'ennuie et d'autres s'endormir, ce qui est plus ou moins légitime, étant donné que pour instaurer son ambiance le film est d'une lenteur bien trop forte...

Donc nous avons un personnage, professeur d'histoire à la faculté, menant une vie monotone cet homme est le reflet parfait du gars qui s'est laissé traîné par la vie, il en est là où il est et ça vie va continuer ainsi jusqu'à ça mort... Sauf, qu'il suit le conseil d'un de ces amis de boulot, louer un film, car il n'en regarde jamais et que pour se changer un peu de cette vie monotone, il regarde ce film puis il va se coucher. ça copine ne voulant pas s'adonner à la copulation, comme à son étrange habitude, il en vient à se poser sur son lit et à méditer... Puis il s'endort, mais plutôt que de faire un rêve étrange, il repense au film et le CHOC! Il se voit parmi les figurants!
Il regarde de nouveau le film en accéder plutôt que de se rendormir et un homme est bel et bien ça copie conforme. Le film commence donc comme ça, il va donc chercher à rencontrer son double, acteur et futur papa et c'est là que les soucis vont commencer...

Je ne vais pas allé jusqu'à vous raconter le film, mais j'avais besoin de faire de récap' pour maintenant vous parler de mon interprétation: (attention à ce paragraphe, pour ceux qui n'ont pas vus le film)
Le double, jouant l'acteur, a pour habitude de tromper ça femme et de s'adonner à des réunions perverses dans une cave avec d'autres hommes riches, à regarder des femmes se caresser. Comme s'il voulait à tous prix s'échapper de cette vie de futur papa, dont il n'a pas l'air de vouloir. Mais le personnage du prof, qui aspire à un peu plus que la médiocre vie qu'il a avec ça copine, rêve de ces fameuses réunions nocturnes que son double fait... à la différence prêt que des araignées font également parties de son rêve. Et c'est là que ça m'a semblé bizarre, l'araignée est un symbole de danger évidant, mais cela représenté son double? Son double qui voulait finalement se faire ça copine? Non, le thème de l'araignée revient tout au long du film, une toile sur la vitre du crash de voiture et l'araignée géante à la place de la femme enceinte... Le danger, l’ennemie qu'évoque le titre du film, serait en fait la femme enceinte? Non, le danger est, à mon avis, la perte de liberté de la paternité, devenir père restreindrais donc beaucoup trop un homme comme le double du héros principale, dès qu'ils "échangent de place", la femme enceinte a conscience qu'il s'agit du héros principale et non de son double avec qui elle avait des doutes de ça fidélité... Elle l'attire donc dans ça toile, piégé comme un futur père.

Et ça me gène, j'espère que quelqu'un viendra sur cette critique pour me dire que je suis totalement à côté de la plaque, et qu'il me dise que ce n'est pas ça... Car voilà un triste constat que nous livre ce film!

Maintenant voilà quelque chose d'assez dommage, certes, il y a un message, une finalité... Mais l'histoire en elle même n'en a pas! On aurait voulu voir la réaction du héros utiliser la clef du "sous-sol aux pervers", comme nous allons l'appeler... Ici on en vient juste à penser, qu'il n'y avait pas d'histoire de double, mais qu'un homme pris au piège par son futur rôle. L'histoire n'est là que pour servir un message et rien d'autre? Ni morale, ni fin, ni rien...
On a un message, on veut le faire passer dans un film en comparant tel truc à l'image d'une araignée, et c'est tout... Voilà ce que j'ai crus voir en voyant ce film.

Les films d'auteurs font souvent grincer des dents, mais en générale ils ont un but, ils nous servent un message plus ou moins complexe, avec une histoire... Ici j'ai eu l'impression de ne pas avoir eu d'histoire, et je trouve que c'est un drôle de gâchis, car on s'intéresse vite à la vie de ce professeur d'histoire et on le prend en empathie dès les premières minutes. Pour ceux qui ne voyent pas bien se que je veux dire, dernièrement dans "Under The Skin" avec Scarlet Jonhasson, on avait ce qu'il fallait le thème, le message, l'histoire, le début et la fin de l'histoire... Si vous comparez les deux films (car je ne le ferais pas, pour éviter tous Spoil) vous comprendrais qu'il manque clairement de la forme à ce "Enemy"!

Je pense que le voir, juste une fois peut être intéressant, car il sort des sentiers battus et il peut pousser à la réflexion, s'il ne vous endort pas... Mais ce n'est clairement pas un film que je conseillerais, ni un film que je reverrais.

Edit: je viens de tomber sur une vidéo vraiment bonne d'une interprétation :
https://www.youtube.com/watch?v=CdNr61_lROE
On revient sur le principe de la femme étant symbolisé par l’araignée, mais il apporte beaucoup d'autres trucs juste. ^^