Deuxième opus de la Trilogie du Dollar, Et pour quelques dollars de plus est la suite logique de son prédécesseur nous entraînant progressivement vers le style parfait du dernier fantastique opus, le cultissime Le Bon la Brute et le Truand. Nous y découvrons un Sergio Leone de plus en plus à l'aise derrière la caméra, continuant de filmer des décors désolés, des visages transpirants et des entourloupes de première. Clint Eastwood, pilier de la trilogie, revient donc pour une nouvelle histoire sans lien aucun avec Pour une poignée de dollars si ce n'est cette atmosphère pesante et le personnage de l'Homme Sans Nom, toujours aussi habile de la gâchette, toujours le cigare cloué aux lèvres et balançant toujours aussi bien des répliques fumantes.


Dans cette nouvelle intrigue, nous le découvrons en chasseur de primes peu bavard aux côtés du nouveau venu Lee Van Cleef, truculent en Colonel aussi franc-tireur qu'insatiable provocateur. Ces deux chasseurs de têtes vont malgré eux s'allier pour infiltrer et abattre le dangereux criminel nommé L'Indien, ainsi que sa bande de malfrats, et toucher la récompense. Un stratagème audacieux voire suicidaire qui va les amener dans des situations parfois délicates, sources de véritables séquences à suspense prodiguées par Leone. Ce dernier va par ailleurs nous asséner de passages mémorables, des scènes bourrées de tension où les face à face basés sur d'interminables regards haineux sont plus palpitants que les coups de feu qui s'en suivent.


C'est donc avec une puissante maîtrise et un scénario solide plein de rebondissements que Sergio Leone nous apporte sur un plateau d'argent la pierre angulaire de sa trilogie, un deuxième film encore plus trépidant que son prédécesseur et un western dans la plus grande tradition du genre où se mêlent braquages de banque organisés, trahisons multiples, intenses duels et gueules patibulaires, le tout rythmé par l'inoubliable musique d'Ennio Morricone. Ainsi, Et pour quelques dollars de plus demeure une véritable pépite du genre toujours aussi impressionnante que l'on ne se lasse jamais de contempler.

MalevolentReviews
8

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le 15 avr. 2019

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