Eternal Sunshine of the Spotless Mind ne brille certainement pas par son traitement assez bancal d'une romance, même si le pitch peut laisser penser autre chose. On pourrait même dire que certains éléments du film sont tirés par les cheveux, on peut le voir au début comme à la fin du film.


L'histoire est celle d'un gars nommé Joel qui, après s’être séparé de sa petite amie Clémentine, découvre que celle-ci l'a effacée de sa mémoire. Plein d'amertume et de tristesse, il décide de faire appel aux gens qui l'ont effacé de la mémoire de Clémentine pour qu'ils lui fassent la même chose.
Malgré cela les deux tourtereaux vont finir par se rencontrer à nouveau et développer des sentiments l'un pour l'autre encore une fois et... STOP!
C'est là que les choses deviennent bancales. On peut comprendre le fait qu'ils se rencontrent à nouveau; disons juste que le monde est petit. En ce qui concerne le fait qu'ils se redécouvrent et donc qu'ils tombent dans les bras l'un de l'autre, c'est tout l’intérêt du film on est d'accord là-dessus.
Néanmoins j'ai un gros problème avec la façon dont le nouveau premier contact est amené. Pour ne pas en dire trop sur le sujet, disons que c'est un peu forcé.


La fille que tu viens de stalker et qui t'a visiblement remarqué quelques minutes plus tôt vient te voir l'air de rien et engage la conversation avec le parfait inconnu que tu es pour elle de manière totalement naturelle. En plus elle te raconte le genre de trucs qu'on ne raconte pas à un inconnu (d'habitude)...
Oui, je sais bien qu'on a présenté Clémentine comme une fille un peu à part mais quand même... Qui se livre aussi facilement à un inconnu? Ses parents ne lui ont jamais appris à se méfier des sosies dépressifs de Jim Carrey?


Même chose à la fin, on a l'impression que les personnages manquent de bon sens. C'est exactement ça, on fait tout pour livrer la happy end tant attendue au détriment du bon sens dont les personnages sont censés faire preuve dans un moment pareil. Soyons clairs, je ne suis pas contre la fin heureuse mais c'est la manière dont elle est amenée qui fout un peu en l'air le film.
J'ai fini par me dire que Gondry était peut-être juste un peu naïf et que fatalement son film l'est un peu devenu; si tel est le cas, ça ne me dérangerait pas puisque malgré tout le film a ses qualités. D'ailleurs, ça m'a rappelé "Be Kind Rewind" que je trouvais aussi un peu naïf à certains moments. C'est peut-être un peu ça Michel Gondry, un grand enfant, une sorte d’éternel rêveur.


La meilleure partie du film est sans doute l'effacement de la mémoire de Joel car on y trouve ce qu'on cherchait: ces fameuses émotions, ce fameux amour que tente de fuir ce triste Joel. J'ai été surpris d’adhérer complètement au film pendant cette partie; les multiples idées de mise en scène m'ont semblé bonnes et beaucoup de moments m'ont vraiment ému.
Tout cela fait que je garde un bon souvenir de ce film qui m'a pourtant déçu à la fin (comme je l'ai dit plus haut). Disons que c'est grâce à ce bon vieux Jim Carrey, impeccable Droopy de l'amour.

AfroA
6
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le 20 févr. 2017

Critique lue 205 fois

AfroA

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