Ce film est une arnaque.
Évanouis (ou Weapons) débarque avec un pitch hyper prometteur et appétissant, ouvrant la porte à beaucoup de possibilités.
Le film prend son temps pour installer une bonne ambiance, laissant planer le doute et permettant de faire monter les tensions. Il a toutes les cartes pour maintenir le spectateur en haleine, à fleur de peau, sur un sujet qui touche toujours les gens : les disparitions d’enfants.
Quand tout à coup, le réalisateur décide de tout gâcher par l’ajout de deux personnages secondaires complètement idiots et en dévoilant toute l’intrigue dès la moitié du film, brisant tout suspense pour le transformer en film vaudou des plus banals.
Le choix de la découpe en différents points de vue, pourquoi pas, mais tellement mal exploité qu’au lieu de nous livrer de vraies révélations et des twists, il n’est là que pour confirmer la linéarité de l’intrigue, pour laquelle le spectateur aura toujours 15 minutes d’avance.
Aucun des thèmes hyper intéressants abordés ne sera approfondi ou travaillé, aucun n’aura de conclusion ni même de réflexion. Le film se vide de tout son fond dès l’apparition de la vieille. Deux ou trois jumpscares, qui n’apportent absolument rien, et des situations de tension désamorcées par un humour un peu lourd, finissent de casser complètement l’ambiance que la première partie avait réussi à instaurer et ne permettent jamais à la peur de s’installer.
Le film est tenu par les acteurs, qui livrent une superbe prestation, heureusement, car ce n’est pas le ridicule infini de la dernière scène qui le sauvera. Les quelques scènes vraiment réussies ne suffisent pas à empêcher de penser que le réalisateur a de bonnes idées mais n’a absolument aucun talent pour les exploiter, ne serait-ce qu’à la moitié de leur potentiel. Tout est effleuré, rien n’est approfondi, que ce soit les intrigues, les thèmes ou les personnages. Nous n’avons même pas de mobile, finalement.
Un film qui n’est pas non plus « mauvais », mais dont la hype n’est vraiment pas méritée. Le mot qui reste en bouche à la fin, c’est « gâchis », car le matériau était excellent.