Pour sa première réalisation, Alex Garland, scénariste de 28 Jours Plus Tard et Sunshine notamment, décide de mettre en scène un thriller d’anticipation brulant d’actualité.
Un programmeur est donc invité à la résidence solitaire de son PDG pour participer à une expérience intrigante. Son PDG a ainsi inventé une intelligence artificielle parfaite sous les traits d’une jeune femme et confie à son employé un travail tout particulier qui n’est autre que le test de Turing.


D’entrée, le réalisateur nous installe dans ce huit clos aux aspects glauques, les personnages étant isolés du reste du monde et assez ambigus, surtout en ce qui concerne le personnage du PDG. En effet, une certaine tension règne entre les protagonistes, le personnage d’Oscar Isaac s’annonçant d’entrée louche et le jeune programmeur va donc essayer de percer certains des mystères du milliardaire grâce à l’aide de la jeune intelligence artificielle. Le message véhiculé par le film fait donc assez peur quant à ces hommes voulant toujours avancer technologiquement parlant, jusqu’au jour fatidique où les machines dépasseront les humains. Le réalisateur pose alors l’hypothèse sur la capacité des machines à s’adapter dans le monde réel, au milieu d’une population sans cesse grandissante. Pour renforcer cette aspect de huit clos oppressant, le réalisateur opte pour une photographie somptueuse, d’une bande son convaincante et d’effets spéciaux très réussis. Mais si le film marche aussi bien, c’est par la qualité de jeu de ses acteurs, Domhnall Gleeson étant juste et on découvre la ravissante Alicia Vikander sous la peau de cette intelligence artificielle. Mais celui qui se révèle incroyable n’est autre qu’Oscar Isaac, totalement habité dans son rôle de PDG solitaire et ambigu, marquant ici un de ses meilleurs rôles.


Ex Machina est donc une petite merveille de science fiction, assez profonde, trainant injustement à côté de ces grosses productions décérébrés hollywoodiennes marquant probablement son échec à l’international, vu le peu de nombre de copies distribué en France par Universal.

Lucas_Perrier
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le 11 juin 2015

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