"En ouverture de la 31e édition de l’Étrange Festival, Gabriele Mainetti se déleste des normes en associant les cultures romaine et chinoise dans un film aux multiples facettes. The Forbidden City est le résultat d’une ambition flamboyante, mêlant récit de vengeance, film de kung-fu et romance. Ce mélange savoureux, parfois inégal, déborde d’énergie et de sincérité, au point de rivaliser, voire d’éclipser, la décadence hollywoodienne récente."
"Il ne faut pas longtemps pour que le cinéaste italien démontre sa maîtrise du cinéma hong-kongais, directement importé à Rome. Avant même que l’on comprenne les motivations de la mystérieuse Mei, à la recherche de sa sœur disparue Yun, les coups pleuvent plus vite que les menaces d’une mafia souterraine chinoise. [...] Plutôt que de recourir à des câbles et des effets excessifs, Mainetti fait appel à une véritable athlète des arts martiaux : Yaxi Liu, doublure cascade notamment dans la version live Mulan par Disney. Le cinéaste n’a pas eu à forcer le trait pour rendre son personnage à la fois séduisant et percutant. Les chorégraphies sont ainsi jouissives et inventives, exploitant les moindres éléments du décor, notamment un assortiment d’ustensiles de cuisine, pour donner lieu à des affrontements jubilatoires. Face à une horde de sbires peu inspirés, Mei impose toute son autorité."
"Ce qui fonctionne moins bien dans le scénario de Stefano Bises et Davide Serino, c’est l’imbrication des arcs narratifs, qui convergent vers un climax à la fois confus, farfelu et prévisible. [...] Heureusement, The Forbidden City se rattrape là où on ne l’attend pas : dans l’humanité et la chaleur dégagées par ses personnages secondaires. Malgré les horreurs qu’ils tentent d’enfouir, chacun cherche du réconfort auprès des autres. On y retrouve un père en quête de réconciliation, une épouse nostalgique, et un ami romantique interprété par le savoureux Marco Giallini. Le film ne brille donc pas uniquement par ses scènes d’action, mais aussi par ces instants de respiration, où les personnages, malgré leur maladresse, essaient simplement de bien faire."
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