Destins brisés

Ce premier long-métrage de Kim Sung-yoon m’avait déjà été montré par ses producteurs au tout début de l’année 2024, mais j’avoue avoir eu du mal à savoir quoi en penser, ni surtout comment le programmer. Non pas que le film soit mauvais — loin de là —, mais il est difficile à classer : à la croisée du thriller et du drame psychologique, il raconte la relation fragile qui se tisse entre deux enfants, l’un fils d’un tueur en série, l’autre fils d’une de ses victimes.

Avec un tel sujet, la tension est évidemment palpable dès les premières minutes et aurait pu donner lieu à un véritable jeu de massacre, à la manière de J’ai rencontré le Diable. Au lieu de cela, le réalisateur choisit une approche bien plus intime, signant un petit drame psychologique tout en retenue, fait de non-dits et de silences prolongés. Il y interroge la manière dont deux enfants tentent de survivre et de se définir dans l’ombre d’un drame qui n’était pas le leur en premier lieu – mais duquel ils subissent les conséquences. C’est d’une grande finesse, parfois même bouleversant — mais je l’avoue, je reste un peu déconcerté par ce film, sans savoir tout à fait quoi en penser, ni comment le situer.

(Critique rapide rédigée à l’occasion du 20e FFCP 2025 à partir des posts de ma page FB HALLYUWOOD – LE CINEMA COREEN liée à mon livre éponyme (Ed. E/P/A) )