Bien qu’ayant occupé différents postes sur des polars noirs depuis les années 2000, David Ayer sort du genre cinématographique qu’il l’a fait connaitre du grand public. Il nous revient avec son premier film de guerre. Il retrouve son acteur fétiche Michel Peña qu’il avait déjà dirigé dans Bad Times et End of Watch.
J’ai apprécié Fury parce qu’il montre la guerre de manière brute, violente, ainsi que l’impact psychologique que cela peut avoir sur n’importe quel homme. La guerre « propre » n’existe pas. Parfois, il se passe des choses en arrière plan qui nous permettent de découvrir les dégâts et l’étendue des pertes humaines. On découvre aussi les difficultés rencontrées par les chars américains pour avancer dans les lignes ennemies et en combat rapproché.
Le réalisateur fait en sorte à ce que le spectateur soit le témoin privilégié des moments agréables ou non de tout un équipage de char.La cohésion de l’équipe de Fury se ressent tout au long du film, malgré les épreuves qu’ils endurent. Brad Pitt est parfait en mentor et « père » de l’équipe dont il a la charge. J’ai aussi vu ce film pour Shia LaBeouf dont j’avais lu des échos assez négatifs sur son attitude pendant le tournage. Je pense qu’il est trop associé à la saga « Transformers » pour la plupart des gens. C’est pourquoi il a voulu casser cette image de héros trop lisse avec ce personnage ravagé par la guerre.
Il est rare de découvrir l’armée de terre, sous cet angle, au cinéma. Il n’en reste pas moins un film de guerre âpre et réussi sur la seconde guerre mondiale.