Que du mauvais

Prétentieux, et mauvais.
Cruel résumé, je sais ; et ce n'est pas pour le plaisir de faire gicler le sang ou crier la chair, c'est même à regrets. Mais force est d'avouer que ce film est un total raté.
Seul le générique vaut vraiment le coup, profitez-en bien, puis éteignez tout. Car dès lors vous ne cesserez de vous demander ce qui a motivé les acteurs a adopté telles mimiques, telles postures, pourquoi cet évènement se passe, quel est son intérêt, et, surtout, le plus grand des mystères sera d'enfin arriver à comprendre l'intérêt de ce film. Les figures dessinées par Sfarr ? Bof. Au bout de cinq minutes on comprend le topo qui au bout d'un film ne s'est toujours pas renouvelé. La fresque historique ? Que nenni, Sfarr en fait foin et préfère raconter son histoire comme un conte (c'est son choix) d'où découle une espèce de naiserie.
Et puis, vous vous rendrez compte que tout ce film a pour simple but de vous raconter le destin magique d'un séducteur hideux. Ça aurait pu être passionnant, mais non.
Car cette ambition ne décollera jamais : le scénario tourne au ralenti et paresse, pousse des scènes, tranquillement, sans se fouler, les unes, après, les, autres. Le veinard pas trop exigeant en trouvera quelques-unes sympathiques, mais se rangera vite de l'avis des grincheux et en fin de film sera même parmi les premiers à se retrousser les manches pour écorcher vif et démembrer et casser la gueule à ces saloperies d'acteurs qui auraient tout de même pu jouer leurs rôles plutôt que de se la péter.
D'accord, ils sont beaux, et oui-oui-oui ce sont nos petites stars adorées qu'ils jouent. Et du coup, défilent devant un florilège de figures de starlettes où l'on se demande si ce que motive le jeu des acteurs n'est pas de jouer un grand personnage, ou encore de jouer un personnage fier de lui, ou encore l'acteur est fier parce qu'il tourne un fil avec Joann Sfarr, ou encore c'est le personnage lui-même qui est fier d'être joué par un si grand acteur. Bref.


Si vous avez l'occasion d'éviter de le voir, profitez-en !