C'est le parfait amour entre Glenn Ford et George MacReady, jusqu'à ce que Rita Hayworth débarque et voilà, c'est la merde. Gilda porte le nom du personnage incarné par Hayworth, ce n'est pas pour rien, elle est magnétique, c'est évident. Vraiment, toute l'ouverture est magistrale, et en plus Hayworth apparaît, et cela devient dantesque. Seulement voilà, la deuxième partie déçoit, avec une fin qui ne résout pas ses enjeux et puis qui a l'air un peu plaquée parce que les amours homosexuels, c'est le mal. Oui, parce que entre Glenn Ford et MacReady, ça avait l'air du parfait amour.
En fait, il serait injuste de condamner Gilda à cause de cette fin. les enjeux? Finalement un banal McGuffin autour du tungstène dont on s'en fout un peu, pourquoi on voudrait une résolution de cette intrigue? Plutôt admirer Rita Hayworth et savourer le personnage du philosophe employé de casino, car c'est l'une des réussites de Gilda, si Hayworth vampirise l'attention jusqu'à monopoliser le titre, il y a plein d'autres personnages qui valent le détour.
Alors, défauts ou non? Gilda, qui s'apparentait de prime abord à un film noir saupoudré d'une couche d'espionnage, est en fait un mélodrame. Soit. Finalement, la déception peut à mon avis plus venir de ce que l'on attend du film que du film lui-même. En deux mots, voyez Gilda.