(Warning: l’auteur des lignes qui suivent ne présente aucune familiarité avec les termes suivants: Méchas, Kaiju, Evangelion, Masamume Shirow, Patlabor, Soukyuu no Fafner, Angurius, Baragon, Mothra ou Gorosaurus.
Pour dire, ce n’est même pas la peine de venir l’agonir d’insultes pour avoir associé certains de ces mots: il ne sait même pas ce qu’ils signifient.
Cet avertissement n’a pour but que d’essayer de lui éviter les reproches nombreux et virulents que lui valut sa modeste bafouille sur Pacific Rim)

Gareth Edwards (non, pas l’ancien rugbyman gallois) s’était fait remarqer par un singulier Monsters qui présentait le double intérêt de ne presque pas montrer ses créatures tout en proposant une trame psychologique sortant des chantiers scénaristiques battus.
Godzilla 2014, c’est presque tout l’inverse, au moins dans sa deuxième partie: monstres surexposés et enjeux scénaristiques neurasthéniques.
De fait, on a vite envie de hurler "wipe-out all the humans !!" à Edwards, tant on se branle, de bout en bout, de leurs existences et des incohérences narratives qui les gouvernent.

Le seul véritable aspect qui sauve ce gros lézard florissant, c’est une esthétique du chaos urbain parfois saisissante, quelques idées de cadrages intéressantes, une tangibilité de la bestiasse qui fera faire faire pipi dans sa culotte à Zombiraptor et deux ou trois morceaux de bravoures qui firent hurler de plaisir mon Kenshin de voisin, qui, tout enfant qu’il était redevenu, ne vit même pas dans les diverses interactions monstrueuses des allusions sexuelles grossières: un leg de sextoys entre vilaines créatures (que la femelle s’empresse de se glisser entre les pattes... et le gode cilla), un sperm-dropping ardent entre Godzillou et une femelle massive et lascive, ou enfin, un coup de queue phénoménal, digne de Richard Allan.
(j’ai fait des recherches internet pour tous ces termes et noms, bien entendu…).

Bref, face à ce énième reboot Godzillesque, je ne suis pas loin de penser que cet épisode mérite malgré tout le titre de Lézard premier.

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le 22 mai 2014

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guyness

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