Gran Turismo, œuvre cinématographique qui s'inspire de l'univers vrombissant des sports automobiles, s'avère être un périple visuel aussi fulgurant qu'une accélération soudaine sur une ligne droite sans fin. Le réalisateur, par sa maîtrise des "vroum" visuels et sonores, tisse un récit qui tente de capturer l'essence même de la passion pour la vitesse et la compétition. L'intrigue, enrobée de pneus brûlés et de courbes grondantes, nous emporte dans un tourbillon de sensations où les personnages semblent être davantage en communion avec leurs volants qu'avec leurs émotions. Malheureusement, cette dépendance au vroum mécanique laisse peu de place au développement profond des caractères. Les protagonistes semblent parfois plus proches d'icônes publicitaires pour des marques automobiles que de véritables âmes en quête d'accomplissement. Les séquences de courses vroumesques sont chorégraphiées avec brio, offrent des instants de frisson visuel et auditif, mais l'excitation suscitée par ces moments s'évanouit aussi rapidement qu'un freinage d'urgence. On aurait souhaité que le vroumement effréné des pistes se reflète dans le rythme global du film, mais celui-ci alterne entre des accélérations soudaines et des ralentissements déconcertants, ce qui nuit à la cohérence narrative.
La direction artistique, bien que teintée d'une esthétique bien léchée à base de sièges en cuir sentant bon le sapin de voiture tuning et de pots d'échappements brûlants et de carrosseries lustrées, manque parfois d'originalité. Les paysages pittoresques défilent comme des décors de carton-pâte, sans vraiment saisir l'occasion d'explorer la profondeur des lieux traversés. Les images sont souvent plus préoccupées par la mise en valeur des bolides rutilants que par la création d'une atmosphère immersive. Malgré ces critiques, il faut reconnaître que le film réussit à évoquer la passion et l'adrénaline inhérentes à l'univers automobile. Cependant, cette célébration du Vroum aurait gagné à être accompagnée d'une réflexion plus poussée sur la condition humaine et sur les émotions qui animent les compétiteurs. En fin de compte, le film reste un voyage divertissant dans l'univers du sport automobile, mais il laisse un goût d'inachevé, comme un moteur qui aurait pu rugir plus fort. Au fait, vous êtes à jour sur votre contrôle technique, elle date de quand ta dernière vidange ? Hein ? 
Bref je le vroumcommande si vous aimez les drifts et les sons de moteurs. Mais sinon allez me dégommer le bitume et faire chauffer l'asphalte sur les pistes de votre simulateur de course préféré. Allez et que ça saute ! Et sans ronchonner.