Destiné avant tout aux fans de Damien Chazelle (selon le moi le meilleur réalisateur ayant émergé dans les années 2010 ; avec Lanthimos également) « Guy and Madeline on a Park Bench » est une curiosité cinéphilique qui ne dépasse hélas jamais ce statut ; la faute à un vernis amateur très prononcé : acteurs non-professionnels pas convaincants et peu charismatiques, structure maladroite (pourquoi ces deux interludes musicaux ?), mise en scène avec des tics du ciné indépendant (caméra portée, noir et blanc) et de manière générale un manque évident de moyens (post-synchronisation catastrophique lors de la seconde scène chantée). Il faut garder en tête que cela reste le projet né d’un court métrage pour sa thèse à Harvard mais l’indulgence a ses limites.


On retrouve pourtant par petite touche ce qui constituera l’univers du futur réalisateur de « Whiplash » , « La La Land » ou « Babylon » (j’exclue le sublime « First Man » un peu à part dans sa filmographie) : amours contrariés, jazz, comédie musicale. Mais Chazelle n’est pas encore assez solide pour captiver le spectateur ; les 1h20 paraissant bien longuettes. Par contre Justin Hurwitz fait lui déjà preuve d’une belle maitrise dans ses compositions (quand elles ne sont pas gâchées par les acteurs).

Pour les complétistes donc…

Doof-Warrior
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le 31 mars 2025

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Doof Warrior

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