À sa sortie en 1996, Happy Gilmore avait rencontré un joli petit succès critique et commercial aux États-Unis, et permis de lancer la carrière d'Adam Sandler. Dans le milieu du golf, il avait instantanément acquis le statut de film culte grâce à sa façon irrévérencieuse, mais jamais irrespectueuse, de traiter le jeu. En trois décennies, il s'est imposé comme une référence incontournable pour les pros du circuit, qui ne manquent jamais une occasion de régaler les fans de leurs imitations du fameux swing « à la Happy Gilmore » et de balancer des refs à tout-va.
Comme le fiasco de Zoolander 2 l'avait déjà prouvé à sa sortie en 2016, il n'y avait donc aucune raison objective de vouloir faire une suite, mais Sandler n'a pu résister à la tentation de se faire mousser en offrant à ses nombreux amis du monde du golf la possibilité d'apparaître dans Happy Gilmore 2. En se basant sur la guerre des circuits déclenchée par la création du LIV Golf en 2022, il a bricolé un scénario suffisamment vague pour y inclure le plus grand nombre de potes : joueurs, anciens joueurs, journalistes, influenceurs, présentateurs TV, autres sportifs, copains acteurs ; quasiment une cinquantaine d'apparitions pour à peine plus de phrases prononcées à l'écran. Bref, après une introduction prometteuse qui prend le spectateur à contre-pied en faisant mourir l'un des personnages principaux, le film vire rapidement à la succession de caméos.
Avec autant d'apparitions surprises, chacun pourra donc prendre un peu de plaisir en fonction de sa capacité à reconnaître les stars (plutôt pseudo-stars d'ailleurs) qui défilent. En revanche, pour ce qui est de rire devant une bonne comédie, il faudra soit attendre le 3 (pitié, non !), soit revoir le 1...