Hurlements par Jérôme Richenauer

Les films sur les loup-garous, c'est pas mon truc. Mais alors, pourquoi avoir regardé Hurlements ? C'est simple: Joe Dante. J'ai toujours eu le l'affection pour ce réalisateur, qui est un artisan et un véritable amoureux du cinéma. Un passionné. Une journaliste, Karen, accepte de coopérer avec la police afin de coincer un meurtrier en série, Eddie Quist. Lors d'une rencontre dans un sexshop, celui-ci force Karen a regardé un film porno simulant un viol. Eddie se fera abattre par un policier. Traumatisée et devenue amnésique par la rencontre, Karen se verra envoyée avec son mari par un thérapeute à La Colonie, un genre de centre de soin et de repos en pleine campagne. Mais il semble que La Colonie est avant tout un centre pour loup-garous... Le film passe par trois grandes phases. Tout d'abord il lorgne du côté du thriller, avec cette première partie focalisée sur l'assassin, mais aussi cette enquête par les deux collègues de Karen. Ensuite, le film se pose dans La Colonie et passe sur un changement d'ambiance, brumeuse, nocturne, rentrant dans le mystère, l'ambiance gothique des films de Corman dont Dante est l'un des poulains et surtout l'un des grands admirateurs (ce qui se confirme tout au long de sa filmo), pour finir par l'horreur pure et typique des années 80, pleine de hurlement et de sang. Ces trois phases donnent un côté incertain au film, comme si Dante ne savait pas trop où aller, même si les thèmes sont clairement visibles: La dualité entre l'homme et la bête, que ce soit en terme de sauvagerie comme d'instinct primitif, l'un es grands thèmes du genre, mais aussi le côté sectaire. Mais chaque ambiance et réussie dans son genre. Les effets visuels varient entre l'assez mauvais et le très bon, surtout dans les scènes de transformation qui ont du coup tendance à durer, comme pour exposer le savoir faire de Rob Bottin. Mais bon, dans un film de loup-garous, il faut montrer de la transformation, et soyons honnête: C'est grandement efficace. Juste que décidément, même avec Joe Dante derrière, ça ne me parle pas.