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"All muck and no play make Koepp a dull boy"

David Koepp vous connaissez? Le type a un sacré bagage de scénariste, allant de Spielberg à De Palma, en passant par Fincher, Soderbergh ou Raimi. Il est aussi connu pour son rôle devant la caméra, celui du figurant qui se fait croquer contre une vitrine de San Diego par le T-Rex dans Le Monde Perdu. Mais en termes de réalisations, bien qu’il en ait quelques-unes à son actif, ça n’a jamais volé très haut. Et dans le cas du Stir of Echoes qui nous intéresse aujourd’hui, on ne peut même pas dire que la platitude de la forme soit rattrapée par un scénario un tantinet intéressant. Et ce malgré que l’on soit sur une adaptation de Richard Matheson, géniteur de certains des meilleurs épisodes de Twilight Zone.


Le pitch: Kevin Bacon et sa femme sont des américaines moyens, vivant dans une banlieue pavillonnaire de Chicago. Leurs voisins supportent l’équipe de football locale, sont propriétaires de la résidence des Bacon, et ont deux gamins ados qui jouent eux-mêmes au ballon. La femme d’un des amis du Kevin lui propose une séance d’hypnose improvisée, qui va ouvrir les portes de la perception du bougre, lui donnant un ersatz de Shining (y’a même un Halloran de service) que possédait déjà son fils sans que ça n’inquiète personne. Il découvre dans son salon le fantôme d’une adolescente disparue il y a de ça six mois, alors que la maison était encore en travaux, et va se mettre en quête de réponses.


Si vous avez déjà vu un film, je pense que vous avez déjà la fin de l’histoire tant tout est cousu de fil blanc. Pour un film qui se veut à twist, c'est fort dommage. Ajoutez à cela un film impitoyablement marqué par une esthétique 90s assez laide, des conflits totalement artificiels placés là pour meubler (à défaut de réussir à brosser des personnages crédibles), et des pistes ouvertes qui n’aboutissent jamais, et vous obtenez un film parfaitement quelconque. Pas désagréable, juste médiocre et instantanément oubliable. A aucun moment ne transparaît la plume du type derrière Carlito’s Way et Jurassic Park. Tout est en automatique, comme si le film avait été créé pour passer le temps, sans ambition ni message.


Frakkazak
4

Créée

le 30 avr. 2024

Critique lue 4 fois

Frakkazak

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