Le film dégage un gros capital sympathie grâce à l'inénarrable Raphaël Quenard, mais être cinéphile c'est être capable d'évaluer des œuvres de façon impartiale et ne pas être plus indulgent avec les personnes pour lesquelles on éprouve de la sympathie ou pour lesquelles on a un attachement nostalgique/émotionnel ou qui partagent les mêmes valeurs politiques/philosophiques que nous (80% des utilisateurs de SC passent donc à la trappe).
Durant 68 minutes, Le docudrama/docufiction "I Love Peru" n'a pas grand chose à raconter. La première partie est intéressante, on y parle en mode satirique de la percée et de l'ascension de Raphaël Quenard, puis se profile la deuxième partie et le voyage introspectif au Pérou et là c'est l'embardée. Le récit perd son fil et s'égare sur les sentiers de la rupture sentimentale et de l'inévitable quête de soi-même. C'est juste pas très captivant, la narration fait la toupie et ça donne l'impression de deux films en un seul. Niveau humour, quelquefois ça marche, quelquefois c'est le four ; mais la sincérité demeure omniprésente. Par contre, ceux qui sont complètement rétifs à l'humour de fratboy passeront un mauvais quart d'heure... Ah oui, en parlant de four... Cette fin. C'est du grand portnawak. Ils ont voulu faire passer un message à la Babadook mais c'est amené de la pire manière imaginable.
En résumé, c'est plaisant, sans prétention, bon délire mais n'offre pas grand chose à se mettre sous la dent en termes de substance. Je le recommande quand même pour la sincérité de la relation entre Hugo et Raphaël et pour la gouaille du zigomar.