La guerre du titre, c'est celle des violentes contestations étudiantes des années 1960 au Japon. Nous suivons un groupe d'étudiants manifestant et filmant la répression avec une caméra. L'un d'eux se suicide, laissant derrière lui un testament filmé dont les survivants commentent l'inanité. On n'y voit en effet que des images semblant dénuées de sens, vues d'un quartier, sur des voitures qui roulent, sur une petite boutique. La vie continue. C'est que la ville est au centre du film, à l'image de ces flèches et marques ajoutées au fur et à mesure sur la carte.
Là où j'ai été bien moins convaincu, c'est par les personnages inexistants. Après, si c'est pour montrer le ridicule de ses étudiants, contestataires du dimanche, bourgeois en manque de sensations, c'est plutôt réussi. Mais il y a aussi un personnage principal masculin horripilant qui ne cesse de crier et de maugréer quand il ne viole pas ses camarades, et un personnage féminin qui se défend mollement face à des viols répétés. A part rendre le film particulièrement désagréable à regarder, je n'ai pas trop saisi quelle en était l'utilité.
Pourtant, le principe de la mise en abyme et l'étrangeté du parcours du personnage principal, ça me plaisait bien, de prime abord.