Imago
6.8
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Documentaire de Déni Oumar Pitsaev (2025)

Un film éminemment touchant et émouvant mais qui ne m’aura pas pleinement convaincu.

Dans la vallée de Pankissi, en Géorgie, à la frontière avec la Tchétchénie, Déni est le nouveau propriétaire d’un lopin de terre. Lui qui s’est exilé depuis l’enfance (il vit entre Paris & Bruxelles) pour fuir la guerre (lors du siège de Grozny), débarque dans un pays qu’il ne connaît pas, une famille et un pays dont il faut réapprendre à connaître les us et coutumes.


Sur place, tout le monde projette ses envies, on lui prédit une femme et des enfants (c’est une obligation pour la survie du clan) et surtout, une belle maison, sauf que Déni ne voit pas du tout les choses du même oeil. Pas de femme, ni d’enfant pour le moment et pire, il imagine sa maison sur pilotis (un rêve de gosse qu’il souhaite réaliser).


Mais son retour sur sa terre natale sera aussi (et surtout) l’occasion de remettre les pendules à l’heure avec un père (vivant à Moscou) qui ne l’a pas vu grandir et qui ne se connaissent pas tant que ça.


Bien évidemment, son retour en Géorgie ne passe pas inaperçu, lui, avec sa mentalité d’occidental face à ceux qui ne sont jamais partis de la région, engoncés dans leurs carcans religieux et vouant un culte à la virilité (alors même que Déni affiche une masculinité pas des plus… conventionnel), Déni sent bien qu’il n’a pas sa place ici et son installation risque bien d’être plus compliquée qu’il ne l’avait imaginé.


Imago (2025), de et avec Déni Oumar Pitsaev, est avant tout un film sur l’identité et la transmission, l’héritage et la paternité. Scindé en deux parties, la première évoque les retrouvailles au sein de sa famille (au sens large) et la seconde, se focalise essentiellement sur son père (c’est cette partie (le plus beau moment du film) qui m’a le plus intéressé et le plus touché). Une rencontre émouvante où foisonnent mille et une questions qui ont bien du mal à trouver réponse.


Un film éminemment touchant et émouvant (dans sa dernière partie), qui aurait grandement mérité, à mon sens, de se focaliser uniquement sur la relation entre Déni et son père, il y avait tant de choses à raconter.


⦿ http://bit.ly/CinephileNostalGeek ⦿ http://twitter.com/B_Renger ⦿

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le 28 oct. 2025

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