Soyons vraiment objectif !

A l'approche de la sortie de ce cinquième opus des aventures du légendaire archéologue aventurier l'appréhension était plus que de mise .

L'âge avancé d'Harrison Ford conjugué au désistement de Steven Spielberg et au passage de la production sous le pavillon Disney suscitaient de très sérieux doutes, pour ne pas dire des craintes, à l'heure ou la saga Star wars, traitée sous les mêmes hospices, a sombré dans des abymes de médiocrité.

C'est donc tremblant mais malgré tout curieux et impatient, que je prenais place , comme il se doit, le jour de la sortie devant un grand écran pour retrouver le héros et le personnage qui m'a fait le plus rêver durant mon enfance. C'est dire si mon attente était grande et mon regard critique aiguisé...2H34 plus tard, je quittais la salle en n'ayant pas vu une seconde le temps passer et assez enthousiaste du spectacle qui m'avait été offert.

Si le film n'atteint bien évidemment pas le niveau des aventuriers de l'arche perdue , qui reste 40 ans après le mètre étalon absolu et inégalé du blockbuster d'aventures, cette quête du cadran de la destinée recèle tous les ingrédients qui font la recette d'un vrai film d'Indiana Jones.

En premier lieu le film nous offre un scénario décomplexé en mode bande dessinée, plein de rythme, de rebondissements, d'action et de fantaisie que l'on évitera de spoiler dans cette chronique, et dans lequel on appréciera l'absence de toutes traces de wokisme ( pourtant desormais omniprésentes dans les productions Disney).

Si Harrison Ford est très vieux , son charisme et sa présence restent intacts . On ne peut de toute façon imaginer personne d'autre à sa place tenir le fouet et porter le chapeau d'Indiana jones.

Dans ces nouvelles aventures , il est secondé par sa filleule qui ne manque pas de sel et offre un personnage féminin plein d'énergie et de singularité . Il est aussi aidé par Salah et par de nouveaux personnages qui apportent leur pierre à l'édifice face à de méchants nazis revanchards.

Le film nous fait voyager de manière trépidante de New York à Syracuse en passant par la Grèce et la France en 'avion, en train , à cheval, en tuck tuck, en voiture, en bateau ou sous les mers au rythme de la musique de John Williams.

Bref on en a pour notre argent!

En dépit de tous ces points positifs, tout n'est malheureusement pas parfait .

Si James Mangold ne démérite pas, il n'est malheureusement pas Steven Spielberg.

L'esthétisme et la photographie sont clairement moins léchés que par le passé .

On ne retrouve pas la patine de l'étalonnage à la Spielberg.

Certains effets spéciaux, notamment dans la scène d'ouverture, sont indignes d'une production de ce standing .

Le fait que cette nouvelle aventure se déroule au début des années 70, même si cela est bien traité, ne peut pas avoir la même saveur que les films précédents qui nous offrait un esthétisme fantasmé des années 30/40 bien plus dépaysant.

Si le rythme est trépident , il mériterait parfois de décélérer pour que le spectateur reprenne son souffle afin de mieux repartir, d'apporter un zest d'humour supplémentaire ou d'offrir plus d'emphases à certaines scènes choc. Ces éléments , Spielberg les maitrisaient à la perfection et d'avantage que mangold !

Et bien sur, Indy a moins de charme à 80 piges qu'à 40 !

Tout cela nous donne cependant un vrai blockbuster d'action et d'aventures bien jouissif comme on aimerait en voir plus souvent au cinéma .

Il ne manque finalement pas grand chose pour que ce cinquième opus puisse se ranger sans complexe à coté des opus 2 et 3 de a saga ( le 1er étant hors concours).

On laissera les grincheux , les pisse-froid et les apôtres du "c'était mieux avant" avec leur mauvaise foi en les envoyant se consoler avec "fast and furious", "Marvel", "uncharted", " les tuches" ou de le dernier Dany Boon jusqu'à ce que mort s'en suive et avec interdiction de se plaindre!

Clairement Indy , même à 80 ans , reste Indy !!!