The Hangover - années 1940

Ce film fait partie de mon "rattrapage culturel" version "Un Genre = Un Film."

Scénario :
Deux journaliste, (dont un joué par James Stewart) sont engagés par un journal du style "Voici" afin de faire un papier sur le re-mariage d'une femme du "monde" (jouée par Katherine Hepburn). Afin de pouvoir enquêter peinard, l'ex-mari de la mondaine (joué par Cary Grant) les faits passer pour des amis de la famille. Même si le subterfuge se voit à 100km Katherine Hepbun, va jouer le jeu de l'hôtesse modèle.

Au final, tout le monde va tenter de se comprendre tout en se raillant les uns les autres. Leur but étant de faire tomber la mondaine de son piédestal et de lui faire une psychanalyse exprès par électrochocs.

En tant que sujet d'étude :

Indiscrétions est le film que j'ai choisi afin d'étudier le genre de "la comédie Hollywoodienne de remariage." Il faut dire que le film aligne un casting mettant en scène trois gros monstres sacrés du cinéma (et des têtes qui ne nous sont pas étrangères si l'on a vu quelques films d'Hitchcock.)

Surtout on est dans la période des comédies de mariage et de re-mariage autour d'histoires de divorces et avec des personnages à la personnalité fortes qui passent leur temps à se disputer pour dans les 5 dernières minutes s'embrasser. Car le conflit génère non seulement de l'action mais surtout des dialogues bien sentis et mon dieu, ce film en est rempli. Du coup, ce film, centré autour du personnage de Katherine Hepburn, aligne une grande partie du temps, discours vachard sur petite pique bien sentie. Quitte à être limite mysogine et étrange : Tracy Lord (non, pas la comédienne porno) va s'en prendre plein la gueule et limite être accusée de tous les maux de la terre, là où les personnages masculins n'auront jamais vraiment à se remettre en question. (Et pourtant...)

Le code Hays étant en vigueur, on voit déjà le film les contourner (mais nooon il y a pas adultère, c'est avant le mariage en plus on a rien vu.) Mais surtout j'ai envie de voir ce film comme le début d'une prise de conscience que les riches américains commençaient à se créer des sortes de dynasties dans lesquelles les "self made man" feraient tâches. Peut-être que je m'avance un peu.

Mon avis personnel :

J'ai un problème avec ce film et ça n'est ni la réalisation, ni les acteurs qui sont en cause. C'est peut-être moi, mais à un moment j'ai décroché et je me suis senti complètement extérieurs aux personnages. Ou peut-être me suis-je fourvoyé : j'espérais peut-être des deux journalistes qu'ils continuent leur critique sociale de la famille de riche, entamée dans le premier tiers du film, plutôt au final de se mêler à eux (et plus si affinités.)

De même j'ai un peu décroché à essayer de comprendre les manigances du personnage joué par Cary Grant, et j'ai trouvé la fin méga-artificielle, avec cette impression que la mentalité de l'époque imposait une fin heureuse. Et surtout comme dit plus haut, le personnage de Tracy Lord s'en prend plein la gueule, notamment :

Du coup, oui, je me suis marré, oui, j'ai suivi l'histoire jusqu'au bout, oui ça n'était pas déplaisant... mais de là à adorer... Je ne pense pas.