Pour atteindre le Paradis il faut connaître l'Enfer.

Après deux précédents volets loin de faire l'unanimité, les aventures du Pr. Robert Langdon nous entraînent cette fois-ci dans un périple où se mélangent énigmes et exterminations planétaires.


Da Vinci Code avait pour vocation d'évoquer la théorie du complot quant à la descendance supposée du Christ, laissant le spectateur face à ses propres convictions, Anges et Démons quant à lui se présentait bien plus comme un thriller haletant en forme de jeu de pistes au coeur de Rome et du Vatican. Le second film mettait d'ailleurs l'accent sur le côté sectaire de la religion sans être volontairement provocant, ce qui était assez appréciable car comme pour Da Vinci Code c'était au spectateur de se faire sa propre idée de la chose. Inferno si il reprend la même narration et le même rythme qu'Anges et Démons s'écarte cette fois des thématiques religieuses, hormis l'évocation de l'Enfer bien entendu, même si ce dernier s'apparente à la conception de Dante.


Ainsi le scénario s'axe principalement sur des thématiques moins fantasques, évoquant tour à tour l'homme et la société face à son déclin, la surpopulation et ce qu'elle peut engendrer. L'histoire pose les bonnes questions et s'avère même inquiétantes tant les aboutissants de cette dernière sont logiques. A cela vient donc s'ajouter une narration classique mais efficace dans laquelle s'enchaîne énigmes, trahisons et coups de théâtres. Le suspense est bien là pour ceux qui n'ont pas lu les romans, c'est d'ailleurs mon cas.


Tom Hanks est impeccable et s'investit beaucoup dans ce rôle, quant à Felicity Jones elle n'a pas de peine à convaincre non plus. Omar Sy démontre une nouvelle fois ici que son registre ne s'arrête pas seulement aux comédies, ici il joue parfaitement l'ambiguïté. Enfin Irrfan Khan a également la chance de montrer l'étendu de son talent dans un rôle aussi juste que troublant.


Techniquement le film n'est pas mauvais non plus, les scènes d'hallucinations montrant les Enfers sur Terre sont très picturales et belles, bien que la mise en scène de Ron Howard demeure une nouvelle fois assez classique. Hans Zimmer en revanche peine à marquer nos oreilles avec cette bande-originale un peu molle. Il ne fait que reprendre les morceaux des deux autres films tout en tentant de les moderniser mais cela ne fonctionne pas très bien.


Inferno est donc un long-métrage qui n'invente rien mais qui à l'instar de ses deux prédécesseurs s'avère très efficace. L'Enfer de Dante promettait d'être un bon sujet et le film rempli parfaitement son contrat sur ce point là. Haletant !

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le 13 nov. 2016

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8 j'aime

E-Stark

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