Insiang vit dans un bidonville de Manille avec sa mère tyrannique. Celle-ci son jeune amant à la maison. Premier film philippin présenté à Cannes d'un cinéaste mort prématurément en 1991, il a été récemment restauré. Ce mélodrame qui prend d'abord en compte la situation sociale avant de resserrer son intrigue sur un affrontement mère-fille, est d'une grande violence sans tomber dans le piège du misérabilisme. Il se rapproche du cinéma néo-réaliste italien et le film fait aussi penser aux Bas-fonds de Kurosawa. Une tragédie qui malgré quelques ruptures de ton frappe par la précision de sa mise en scène, de son scénario et de son interprétation. Il est dommage que le nom de Lino Brocka soit un peu oublié aujourd'hui voire confondu avec celui de son successeur Brillante Mendoza.

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le 21 déc. 2016

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