Il s'agit officiellement du portrait de J. Edgar Hoover, directeur du FBI de 1924 à 1972. En réalité, il s'agit d'un subtil mélange entre le sentimentalisme d'Eastwood dans « Sur la route de Madison » et le crépuscule de son personnage dans « Million Dollar Baby »

Mais patience : d’abord, l’évocation du superflic (DiCaprio, inspiré, transformé) est impitoyable : autoritarisme ignoble, pratiques d’investigation et de fichage illicites, chantages au scandale sexuel.La poignante complexité de cette histoire se concentre sur la vie privée de J. Edgar Hoover. Durant près d'un demi-siècle, il a entretenu une relation quotidienne, incluant déjeuners, dîners et week-ends, avec son bras droit, Clyde Tolson, à qui il a légué l'intégralité de ses biens. La nature exacte de cette relation demeure indéterminée. Néanmoins, Eastwood la met en scène avec retenue et finesse, la présentant comme un aspect fondamental de la personnalité de son personnage. Étrangement, J. Edgar restera comme l’un de ses rares films d’amour. À la fin, le film montre aussi un homme qui ne sait pas s’arrêter et s’acharne à continuer, au fil des décennies, avec les mêmes collaborateurs et les mêmes ennemis — des communistes, même quand il n’y en a plus. Dans son empire du renseignement, il accumule des secrets compromettants sur huit présidents successifs pour mieux se maintenir, mais ne dispose d’aucun dossier à opposer au temps qui passe.

Créée

le 23 mars 2025

Critique lue 14 fois

1 j'aime

DirtyVal

Écrit par

Critique lue 14 fois

1

D'autres avis sur J. Edgar

J. Edgar
guyness
5

Le grime était presque parfait.

Les maquillages de Leonardo Di Caprio et Armie Hammer ont ceci de fascinant qu'ils paraissent, captés en gros plans, parfaitement réalisés et de très grande qualités. Sans failles. Du travail de...

le 23 mai 2012

43 j'aime

5

J. Edgar
Marvelll
6

L'histoire de l'homme le plus puissant du monde.

Le précédent Clint Eastwood avait déçu beaucoup de monde y compris moi. En se dispersant sur trois histoires inégales, Au-delà souffrait de disparité émotionnelle. Et puis bon, l'histoire de base...

le 12 janv. 2012

39 j'aime

3

Du même critique

A House of Dynamite
DirtyVal
1

Un Gâchis Dégoupillé : Le thriller sans fin qui tourne en rond et nous prend pour des idiots.

A House of Dynamite, malgré les attentes placées dans sa réalisatrice Kathryn Bigelow, est un échec retentissant. Sous l'emballage d'un thriller urgent sur la crise nucléaire, ce film est une œuvre...

le 26 oct. 2025

22 j'aime

5

Sacré Cœur
DirtyVal
7

La Revanche du Film Muselé

Un docu-fiction qui touche l'âme.Le film Sacré Cœur, réalisé par Sabrina et Steven Gunnell, est bien plus qu'un simple documentaire. C'est un docu-fiction saisissant (sorti le 1er octobre 2025) qui...

le 9 oct. 2025

20 j'aime

5