C'est encore dans les vieux pots…

Alors que Jason Bourne se perdait petit à petit dans la fange des combats clandestins, Nicky Parsons le retrouve dans l'espoir de l'aide à faire tomber un nouveau programme de super agents assassins. Et…


Et c'est tout en fait. Car en évitant les mauvaises surprises grâce au choix rassurant de Paul Greengrass à la réalisation et en partie au scénario de ce nouveau Jason Bourne avec Matt Damon dans le rôle de Jason Bourne, le spectateur se retrouve face à un film qui respecte scrupuleusement le cahier des charges des deux derniers dans la peau. Nous avons donc les thèmes musicaux de John Powell, la course poursuite à moto, un mort important tôt dans le film, beaucoup de voyages, la résolution d'une enquête pour découvrir le cerveau à la CIA, un atout sur les talons, un mort à Londres, un passé oublié à retrouver, une course poursuite en voiture dans une grande ville, un combat à mains nues et sans musique, l'utilisation d'un objet banal en tant qu'arme et une disparition sur une nouvelle version d'Extreme Ways de Moby et un générique sympathique en fils de fer.
Evidemment, grâce à une équipe et une recette qui avaient fait leur preuves, la probabilité de rater l'ensemble était plutôt faible. Et ce Jason Bourne n'est pas un mauvais film d'action. Ni même un mauvais Jason Bourne. Mais il en oublie de surprendre son public. Car je ne veux pas croire qu'il n'y avait pas la place pour un peu de surprise. En tout cas, en cette période estivale, on ressort de la séance avec un avis mitigé et légèrement endormi.


Reste alors un scénario qui n'ajoute pas grand chose à l'histoire de son personnage principal et ne secoue aucunement son univers et une tentative d'ancrer la CIA dans notre monde 2.0. Son inclusion dans cet univers marche autrement mieux que celui du génétique dans L'Héritage. Et c'est tant mieux. Mais dans l'ensemble, l'approche reste tout de même superficielle et c'est dommage. Mais Jason Bourne est un agent à l'ancienne, il utilise bien plus son talent de la discrétion que les réseaux sociaux. Au moins, il n'y a pas de faute de goût dans ce film.


J'aime immodérément la trilogie originelle et finalement, je suis plutôt conciliant avec ce nouvel opus. Je ne l'attendais absolument pas et si je n'ai pas été surpris, je n'ai pas non plus été déçu par ce qu'il me proposait. Jason Bourne n'est pas un mauvais film d'action et cela me convient. Mon seul vrai regret sera finalement que le personnage d'Heather Lee ne soit pas aussi percutant et courageux que celui de Pamela Landy.

KMP
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le 11 août 2016

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