Huis Clos puis road movie, la durée, réduction é l’abastrait, pousse les situations dans un retranchement burlesque, documentaire et exaltent la non-congruence d’un corps alangui avec ses environs. C’est comme si dans un home movie elle tendait à entamer la scène pour faire advenir un no home movie, du road movie le no road movie, ce qui en serait analogiquement une sorte de novae, éclatement moderne d’éléments déjà présent qui laisse engouffrer quelquepart bien plus le temps, ces histoires. Le double (miroir, ombre, Akerman et sa persona) recueille dans sa décoction des méditations, brutales et salaces, du désir, quel sont les rêves possibles des entravées, de ceux dont on contraint les puissances?

ADDENDUM 2025:

Le son en narration - Je : autoportrait qui souffre sa transsubstantiation par l’analepse ou la prolepse de la voix-off; je suis ce que je suis; neutralisation narratives et dissociation vers le même, l’ennui et la répétition comme fondement du saisissement du jeu du moi. Désir premier du corps. Devenir animal contre la mort.

Tu - son d’ambiance: spectaculaire contre l’avilissement matériel qui le requiert; il est dehors, hors-champ perpétuel légende inassouvi sable; abatardissement des esprits car il l’est de prime abord des corps; documentaire comme cette terre impromise du tu des hommes; Désir premier du corps collectif; devenir-mort contre l’art, la description ou le concret.

Il - Portrait, son direct ou dialogue; improvisation comme cette nécessité du corps alangui, ralenti jusque’à la nécrose; arrêté travailleur Arelstrup semé en discorde et en stase, sourd, las, cynique et désabusé vers la concrétise de sa condition de sempiternel; un dehors fugace, lassé, saturé d’avoir été préoccupation, fuite confluence du désir vers le masturbatoire

Elle-btruitage: l’amour; devenir altier enfin reconnu, enfin le salut quand s^’abolit la pulsion, quand baroque elle rejette, confine au sincère. Le désir en acquis sédimenté.


Filmipe
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le 16 déc. 2024

Modifiée

le 20 sept. 2025

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