Au moins, Johnny English ressemble un peu plus à un vrai film de cinéma contrairement au film Bean de 1996 qui ressemblait plus à un épisode de la série rallongé. Et pour cause. Les scénaristes ne sont autres que ceux des James Bond tournés depuis Le monde ne suffit pas.
Pour autant, si John Malkovich excelle une nouvelle fois dans la peau du méchant, un méchant français lui qui est un vrai francophile, c'est assez bizarre de voir Rowan Atkinson parler. Bah oui, dans Mister Bean, il ne s'exprime que par grognements. Du reste, il assure également dans les scènes d'action puisqu'il est l'auteur de la plupart de ses cascades. Une bonne surprise.
Même si les gags, eux, ne décollent jamais vraiment. Ce pauvre Johnny English, il en fait des conneries d'accord. A tel point qu'on peut se demander pourquoi à chaque fois dans les films parodiques, on envoie le pire qu'on a sous la main. Mais si je prends la référence du genre, Frank Drebin de la série des Y-a-t-il un flic ?, c'est mille fois plus réussi. Chez Johnny English, c'est tellement navrant qu'à l'usure, ça finit par faire rire là où dans la série des Naked Gun, le rire vient naturellement des imbécilités proférées par Drebin, des catastrophes qu'il provoque, ou même de ce qu'il se passe en arrière-plan.
Et puis tout simplement, je me demande si le comique de Rowan Atkinson basé sur la gestuelle, les grimaces, est vraiment adapté au film d'espionnage/action actuel.