Jug Face (2013) de Chad Crawford Kinkle est un petit OVNI cinématographique, niché entre drame psychologique et horreur rituelle. Porté par une atmosphère moite et dérangeante, le film nous plonge dans une communauté isolée où un mystérieux puits dicte qui doit mourir. À travers cette fable sombre, Kinkle interroge le poids des traditions, la culpabilité et le sacrifice.
L’univers est original, la mise en scène minimaliste mais cohérente, et l’ambiance globalement réussie. On apprécie le ton grave et poétique du récit, même si certaines lourdeurs dans le rythme et un développement psychologique parfois trop simpliste empêchent l’émotion de vraiment s’installer.
Lauren Ashley Carter incarne néanmoins une héroïne touchante, prise au piège d’un système implacable. Le film ne révolutionne pas le genre, mais il propose une vision personnelle, à la fois étrange, sincère et un brin bancale.
Ma note : 6.5/10. Un premier long-métrage imparfait, mais qui mérite d’être vu pour sa proposition singulière et son ambiance marquante.