Une surenchère plutôt décevante

L'épisode m'a semblé, somme toute, inférieur au précédent.
J'ai bien aimé les premières minutes : on démarre en plein mystère. Et assez aimé la première moitié (sur Isla Nublar ). Ensuite, ça devient franchement too much. Comment croire, par exemple, que des gens, même aveuglés par l'appât du gain, l'obsession de la réussite et de l'enrichissement (voire l'ambition politique, la volonté de puissance), puissent être assez crétins pour ne pas réaliser qu'ils n'arriveront jamais à contrôler ces dinosaures monstrueux, ressuscités d'il y a 65 millions d'années, et encore moins ceux créés à partir de croisements génétiques improbables entre les plus redoutables ou féroces d'entre eux ? Donc, la vente aux enchères à coups de millions de dollars de ces "bestioles" puis leur éparpillement aux 4 coins du monde est du grand n'importe quoi, un délire humoristico-guignolesque.
Des trois derniers quarts d'heure du film, on devine sans peine ce que sera le sixième épisode : une apocalypse dinosaurienne à l'échelle planétaire.
J'ai d'ailleurs noté que les spectateurs de l'A.P. qui avaient applaudi au démarrage du film (on les sentait impatients de le découvrir) n'ont pas réitéré à la fin. Sans doute étaient-ils proche de l'indigestion.

Conclusion ? Un tant soit peu paradoxale... car, comme fan inconditionnel de la saga et de la résurrection cinématographique des dinos (via d'extraordinaires trucages numériques), j'attribue quand même un bon "6" au divertissement, certes plein d'outrances mais pour le moins spectaculaire, que Juan Antonio Bayona nous a concocté.