Agréablement surpris, j’ai découvert Kaamelott deuxième volet avec l’a priori faussé par des critiques de presse trop promptes à tirer à vue. Snobisme, envie d’abattre un Alexandre Astier brillant , peu importe : le film tient, et même plutôt bien. Le récit est ample, parfois étiré, oui, avec quelques longueurs et des interprétations moins percutantes (notamment chez certains de ses enfants), mais l’ensemble demeure cohérent et généreux.
Les nouveaux entrants, à commencer par le personnage incarné par Redouane Bougheraba, sont remarquablement amenés. Ils injectent un vrai souffle comique : on rit à plusieurs reprises, et ces respirations allègent habilement le récit. Paradoxalement, l’absence de Franck Pitiot (Perceval) ne creuse pas un vide : les scènes où il est évoqué ajoutent au contraire une couche de mélancolie et de profondeur, comme si son fantôme tenait la place d’un manque assumé plutôt que d’une lacune.
Visuellement, les plans sont soignés, pensés, parfois même majestueux, et la musique ,nerveuse quand il faut, ample quand elle le doit, porte l’univers avec une évidence rare. Au final, c’est un volet réussi : imparfait, certes, mais audacieux, drôle et habité. J’en ressors avec l’envie claire de découvrir le second volet au plus vite.