Je ne m’attendais pas à grand-chose en lançant « L’amour, c’est surcoté » et pourtant j’ai été surpris par la sincérité qui s’en dégage. On y suit Anis, un trentenaire un peu paumé qui traîne un passé lourd et se dit incapable d’aimer. Et puis il rencontre Madeleine. Simple, directe, lumineuse et à partir de là, le film se transforme en ce que beaucoup d’entre nous rêvent de vivre : une relation vraie, équilibrée, imparfaite mais belle dans sa simplicité.
Ce que j’ai aimé, c’est ce ton à mi-chemin entre la comédie et la sincérité. Hakim Jemili est touchant dans son rôle de mec ordinaire, loin du cliché du séducteur. Laura Felpin, elle, apporte ce petit grain d’énergie et d’authenticité qui fait toute la différence. Ensemble, ils forment un duo qui fonctionne, sans artifices, sans grandes déclarations spectaculaires. Juste deux personnes qui s’apprennent, se bousculent, s’acceptent.
Oui, on sent parfois les codes classiques de la comédie romantique avec les maladresses, les rebondissements un peu attendus, la morale finale sur l’amour et la peur d’aimer mais le film a quelque chose de sincère, presque fragile, qui fait qu’on lui pardonne tout. Ce n’est pas une histoire d’amour parfaite mais c’est une histoire d’amour dans laquelle on aimerait tous se reconnaître.
En sortant du film, je me suis dit que le titre était presque ironique. Parce que non, l’amour, ce n’est pas surcoté, pas quand il est montré avec autant de tendresse, d’humour et d’humanité.