Il existe des actrices qu’on aime retrouver quelque soit le film dans lequel elles apparaissent. Jennifer Connelly en fait partie alors même que ses réalisateurs lui confient souvent des rôles similaires depuis quelques années (mère de famille de la middle class en crise affective). En tous les cas dans les productions qui parviennent jusqu’en France… Je serai de toute façon toujours indulgent sur ses performances : comment ne pas l’être face à une femme qui apparemment souffre plus qu’il n’est nécessaire ? Elle est comme mes amis qui parlent allemand, elle ne sourit jamais. Et depuis longtemps. Sa prestation dans Requiem for a dream ne doit pas être étrangère à la mélancolie qu’elle a vissée dans le regard. Ou peut-être est-ce le fait d’être marié avec Paul Bettany ? Incarner un moine albinos et prochainement un ordinateur violet ne doit pas vous laisser indemne et a forcément des conséquences relationnelles.
Bref, Jennifer Connelly joue dans Stuck in love et ce n’est pas là le moindre des atouts de ce film alors qu’il y a également le rejeton Schwarzenegger dans un rôle ingrat de minet verni (ça t’apprendra à tenter d’usurper la notoriété de ton papa, petit galopin !). Ces deux là partagent l’affiche avec un petit homme à lunettes (Greg Kinnear), une autre fille à papa (Lily Collins), un demi dieu (Logan Lerman) et Veronica Mars (Kristen Bell). Tout ce beau monde tente de trouver l’amour dans des échanges toujours courtois et parfois cultivés, 3 de ces personnages en quête étant écrivains donc exprimant le banal avec force circonvolutions ésotériques.
Stuck in love est une comédie romantique, convenue certes mais non dénuée d’intérêt grâce à son casting 4 étoiles et à une écriture soignée qui rend crédible Lily Collins en nympho cynique et résignée. Un exploit qu’il me faut saluer dignement alors que je la croyais perdue à tout jamais depuis le premier, et peut-être dernier, épisode de The Mortal intruments.
Pourquoi regarder : parce que Jennifer Connelly.
Pourquoi ne pas regarder : parce que Patrick Schwarzenegger.