C'est l'histoire d'un ange qui se met au service de l'homme impuissant (sexuellement et face à la mort) dans un contexte militarisé et machiste.

Deuxièmes films du réalisateur que je vois et il y a pour le moins toujours autant d'ambiguïtés sur les sentiments des personnages (surtout féminin) affectant le film d'une touche de superficielle et d'inattendu.
Il y a également toujours ce rapport au sexe et au corps traité de manière très plastique. Amour charnel. Ces scènes, empli de suggestions gourmandes, sont tout simplement les plus belles du film.
Dans ces 2 films les femmes semblent toujours avoir un désir assumé et inétanchable ce qui a le dont de me déstabiliser.
Ces scènes sensuelles et lubriques sont pour moi presque aussi perturbante/percutante que l'horreur des blessures de la guerre. Symétriquement opposé en saveur mais tellement viscéral.

Ici l'homme est clairement et ouvertement contrôlé par ses pulsions sexuelles. Exubérance du désir dans une mise en scène pudique et magnifique. Sorte de gimmick asiatique qui sans me déplaire totalement ne me plait pas tout le temps. Mais là...

La belle et suave Ayako Wakao ! quel sex appeal !!
Il aurait pu en aller du simple fantasme de la femme pur et vierge se soumettant à l'homme, mais il n'en n'est rien car ce n'est pas par dévotion mystique que la femme naïve se prête mais pour exorciser l'horreur et l'impuissance.
Embargo suffisant pour tenir les fantasmes primitifs du spectateur en respect, dans un équilibre mise en scène de manière éblouissante. (Même si des acteurs pas toujours au top) Et une image somptueuse et très juste.

Seul le scénario mièvre et parfois douteux, la petite romance doucereuse distillé de façon parcimonieuse, plombe un peu l'atmosphère.

Moins envoutant que "La Femme de Seisaku" ces deux films ont en commun une sorte de charme timide soutenu par la corde fragile d'un pathos tendu.

Notamment grâce à..un... Oh et puis mince ! AYAKO JE T'AIME ! KEKKONSHITEMASU !!!
Nuinuit
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le 7 juil. 2012

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Elie Belhadjar

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