.... sur l'air patriote de "Ah, ça ira, ça ira, les aristocrates à la lanterne (...)
Soyons, francs, si je mets une note neutre, c'est que "punir" un film de 1932 d'une note plus sévère confinerait au manque de respect..
En même temps, en décerner une meilleure seraiit un encouragement à regarder une oeuvre qui a vieilli, trop vieilli, mal vieilli.
Je sais du reste que je prends un tel risque quand je regarde (à l'aveugle) cette chaîne gratuite de "Drive in Movie channel" de mon fournisseur d'accès Internet, mais parfois la surprise est meilleure....
Alors bien sûr, il faut parfois subir le mauvais état de bandes "non remastérisées", un son épouvantable, ou des récits qui ne tiennent plus debout.
Comme cet Atlantide et sa reine Antinéa qui eurent leurs heures de gloire, de respect admiratif et angooissé dans les années 30.
Avec le roman de Pierre Benoit pour commencer, et cette inspiration cinématographique libre de Georg Wilhelm Pabst (1885-1967) qui fut célèbre dans les années 1900. Il fit beaucou de films et sut tirer parti de cette révolution dans les cinémas : les films parlant !
La nouveauté mit pas mal de pianistes de grand écran au chomage... telle ma prof reconvertie, mais le cinéma y gagna tellement, lui ! Au point que Pabst, qui termina sa carrière de réalisateur en 1956, fit trois déclinaisons différentes de ce récit, un poil fantastique sur les bords !
J'ai détesté cette musique de W. Zeller faisant déjà un usage abusif de violoncelles, tous les acteurs trop théâtraux, et ce film manquant totalement de relief. Trop de plans plats dans ce désert de dunes, trop de chameaux (ou dromadaires, peu importe)...
Au début, ...( j'allais écrire de l'inaction), il faut attendre 50 mn avant qu'il ne se passe quelque chose... Et le moment vraiment intéressant est celui de la rencontre avec la reine mythique Antinéa dont la réputation voulait que les hommes en tombassent amoureux.
Ben mon colon, sûrement pas moi et pardon à Brigitte Helm, qu'elle repose en paix ! Mais après tout, si le prince charmant a choisi Cendrillon au-lieu de ses jolies pimbêches de soeurs, c'est qu'elle savait faire le ménage, elle, et la cuisine !
Dommage que les décors puent le carton-plâtre et circonstance aggravante ,que les coups de feu résonnent comme si on était dans une salle de bains ! Je n'ai jamais entendu ce genre d'écho de tir dans un western, même dans un saloon !
La fin est à l'image du reste, morne et parler du désert sans y glisser de mirages c'est comme une orange sans pépins...
Mais avec un peu d'imagination, j'ai cru me retrouver dans un de ces petits cinémas de quartier avec entractes et bar de gâteries diverses permettant à la trésorerie de tenir... Une autre époque.
L'Atlandide a décidément perdu son caractère mystique de cité disparue... Comme Frankenstein qui fit trembler de peur tant de femmes jadis !
Drive in MC le 28.01.2022