Film assez intéressant sur la fabrique de la masculinité. Ici, Hugo (Felix Lefebvre) utilise Queen (Anja Verderosa), sa copine, comme moyen de « se racheter » de sa vie « d’ancien gros » pour reprendre son expression. Il en est pas tout à fait conscient je pense au début de sa relation y a une petite part de sincérité, mais il se transforme quand même vite en connard. Personnellement, même si je trouve ses « potes » encore plus débiles, j’ai eu assez peu d’empathie pour lui au moment de la révélation finale, parce qu’Hugo a eu peu de respect pour Queen. Il a eu en quelque sorte ce qu’il mérite puisqu’il a déjà trompé Queen avec Coralie (j’ai un doute sur le prénom, elle est interprétée par Suzanne Jouannet, assez marquante à l’écran) en l’embrassant (lors d’un Action ou vérité ok mais le jeu a bon dos). Il a fait peu d’efforts dans la relation et lorsque la relation avec Queen s’arrête, ce n’est pas vraiment une surprise.
Il n’en reste pas moins que la découverte de la carte postale que Queen avait écrite pour sa grand-mère où elle explique qu’elle se sent enfin heureuse avec Hugo, qu’elle a bien fait d’écouter sa grand-mère en allant vers les gens, que sa mère n’a pas eu de chance, est assez déchirante. Elle contient en elle un symbole assez fort de la douleur des relations amoureuses et indirectement de la violence des hommes.
C’est aussi un film assez intéressant sur la difficulté d’intégrer un entresoi bourgeois en ayant une origine populaire, même si le sujet est traité en surface. Niveau mise en scène y a pas vraiment d’effort particulier à noter, c’est assez classique, même si on prend un minimum le temps de filmer, c’est déjà un bon début.