Une véritable performance d'acteur mais aussi un véritable OFNI de la part du cinéaste
La principale originalité (pour ne pas dire, l'unique) de The Thief (1952) est d'avoir été entièrement réalisé sans aucun dialogue (!). Un film muet (donc sans sous-titre ni intertitre comme dans les films de 1900) qui plus est en noir & blanc, c'est une volonté de la part du réalisateur, de nous replonger dans les bons vieux films d'antan. Ce qui est d'autant plus compliqué pour Ray Milland (l'acteur principal), qui doit d'avantage jouer sur ses émotions, puisque c'est par ce biais que l'on parvient à comprendre ce que ressent et endure son personnage. Il y interprète un scientifique qui vend des documents secrets à une puissance étrangère. Sa solitude et sa frustration se fait constamment ressentir (essentiellement par le fait que le film soit dénué de dialogue et n'ai pour seule sonorisation qu'une partition de Herschel Burke Gilbert, ainsi qu'une sonnerie de téléphone qui retenti sans cesse, seul moyen de communication entre lui et l'agent à qui il transmet ses informations secrètes).
Une véritable performance d'acteur mais aussi un véritable OFNI de la part du cinéaste, qui réalise là un film d'espionnage palpitant (et trépidant, notamment lors de la séquence de l'Empire State Building).
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