Le triste monde de demain
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le 3 mai 2025
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Une maison. Deux femmes. Une voix qui les observe, les juge. Pas une caméra cachée. Pas un jeu. Juste la procédure. Sept jours. Pour prouver qu’elles méritent un enfant. Sinon ? Rien. Pas de cris. Pas de sang. Juste un mail. "Refusé."
On pense à Black Mirror. À The Lobster. À ces futurs qui ressemblent trop au présent. Sauf qu’ici, Fleur Fortuné n’explose rien. Elle distille. Doucement. Comme un poison dans du thé bio.
Ce qu’on attendait ? Du drame social, du pathos. On a eu… de l’aseptisé. Du blanc. Du gris. Du silence. Et une tension qui grimpe, millimètre par millimètre, comme un encéphalogramme qui hésite entre vie et coma. C’est lent ? Oui. Mais hypnotique. Comme regarder quelqu’un plier des draps pour survivre.
L’intrigue est fine, tendue, sans détour. Une courbe. Infernale. Chaque geste devient suspect. Chaque mot, pesé, puis rejeté. L’enjeu n’est pas d’avoir un enfant. L’enjeu, c’est : peut-on encore être ensemble quand on nous regarde ?
Pas de rebondissements spectaculaires. Juste une angoisse rampante. Une paranoïa douce. Ça gratte sous la peau. Et l’originalité ? Elle est dans le rien. Dans cette capacité à faire du vide une menace. C’est terrifiant. Subtil. Mais parfois trop éteint.
La mise en scène est glaciale. Maîtrisée. Trop ? Peut-être. Tout est droit, net, propre. Comme une vitrine IKEA qui cache un corps. Les cadres sont fixes. Les regards, figés. Et pourtant, ça bouillonne. Souterrain.
La lumière ? Chirurgicale. Chaque pièce semble désinfectée. Chaque ombre semble contrôlée. Il n’y a pas de chaleur. Juste une lampe qui te juge. L’ambiance ? Une page blanche, trempée de soupirs.
Et les actrices… wow. Alicia Vikander, c’est l’opacité incarnée. Elle ne joue pas : elle dissout. Elizabeth Olsen, elle, vacille sans tomber. Leur couple est une question ouverte. Amour ? Co-dépendance ? Test ? On sait pas. Et on s’en fout. Ce flou est sublime.
La bande-son, elle, est quasi absente. Et quand elle surgit, elle n’explique rien. Juste des pulsations, des drones, des souffles. Comme si le film respirait à notre place. Et nous ? Suffoqués. Clairement.
Émotionnellement ? C’est sec. Ça pique. Mais pas de larmes. Pas de grands moments. Juste des fissures. Et puis cette question, sourde : jusqu’où va-t-on pour être conforme ? Pour être aimables ? Pour être… validées ?
Ce film a du cœur, mais il bat à l’envers. 6 sur 10. Parce que j’ai pas aimé, j’ai pas adoré… mais j’y pense encore. Et ça, c’est rare.
Créée
le 9 mai 2025
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