Aucun SPOIL (ou glissé subtilement)
La patte de Woody Allen est évidemment très présente dans ce film.
Dans un premier temps, au niveau du scénario. Un professeur de philosophie en pleine crise existentielle arrive dans une nouvelle école. Quelques considérations philosophiques (les considérations du début du film sont en résonance avec la fin du film). Il y rencontre une professeure de son âge (nymphomane ?) et une jeune étudiante. Quelques considérations sexuelles. L'histoire, même si peu banale dans les films actuels, est typique des films d'Allen : beaucoup de blabla, quelques actes absurdes, des rencontres inattendues, des objets qui font "sens", ... et beaucoup de hasard (ce qui permet d'écrire beaucoup de choses évidemment).
Dans un second temps, le choix du casting. Emma Stone accompagne une nouvelle fois Woody (après Magic in the Moonlight ; où elle tombe amoureuse d'un homme plus âgé qu'elle ; tiens, ça me rappelle quelque chose). Au côté de la jeune actrice, il faut toujours prendre une pointure du cinéma : Joaquin Phoenix. Son interprétation est vraiment bonne mais ce n'est pas nouveau.
Dans un troisième temps, la mise en scène. Les personnages sont toujours filmés errant seuls ou par deux, même s'ils sont en groupe. Les dialogues prennent une place importante dans ses films (du blabla, toujours du blabla : et perso, j'aime bien ça ^^). A côté des scènes urbaines, il y a aussi les scènes dans la nature, ou plus loin de la ville (du romantisme au naturalisme). Ce sont les jardins secrets des différents personnages ; là où on se sent bien, où on réfléchit seul à la manière dont le monde tourne.
Dans un dernier temps, l'usage du son. La narration est évidemment simplifiée par l'usage récurrent de la voix off (celle de Joaquin Phoenix, au présent, et celle d'Emma Stone, au passé). Et la musique occupe une place non négligeable dans le film : du classique au moderne en passant par la musique du film (évidemment jazzy). La musique donne souvent une ambiance ou un rythme à la scène.
Et même l'affiche ressemble à celle de Midnight in Paris ! (ok, de loin)